Quatrième, Nice a l'occasion de se rapprocher provisoirement à un point du podium en cas de succès face à Reims vendredi soir (20h30). L'OGCN «a la possibilité d'accrocher quelque chose», selon Julien Sablé, un ancien de la maison.
Lors des deux dernières saisons, Nice s’était maintenu lors de l’ultime journée. Cette fois, pas d’angoisse, le Gym est la sensation de la L1 avec le meilleur rapport qualité-budget et possède 42 points après 25 journées, comme en 2002-03. A l’époque, le Gym des Gernot Rohr, Cobos et autres Kaba Diawara était un promu formidable et intrépide, mais il s’était alors épuisé, avec une 10e place au final. Aujourd’hui, l’équipe de Claude Puel squatte la quatrième place, synonyme de qualification directe pour la Ligue Europa, et ce vendredi soir, elle accueille Reims (17e) avec la possibilité de revenir provisoirement à un point de l’OM (3e), en voyage dimanche à Paris.
«On ne peut pas dire qu'elle marche sur l'eau ou qu'elle ait une réussite insolente, on sent plutôt chez elle une maîtrise dans un cadre bien défini.» Julien SabléEn s’imposant à Bastia samedi dernier (1-0) sans son buteur argentin Cvitanich, avec la première apparition de Grégoire Puel au poste d’arrière droit et un but signé de sa pépite de 16 ans Maupay, elle a prolongé son ébouriffante dynamique née début novembre (9 succès lors des 15 derniers matches). «On ne peut pas dire qu’elle marche sur l’eau ou qu’elle ait une réussite insolente, on sent plutôt chez elle une maîtrise dans un cadre bien défini, témoigne le Bastiais Julien Sablé au sujet de son ancienne équipe. Elle a un coach très réactif tactiquement, Didier (Digard) fait une saison énorme, Kevin (Anin) semble canalisé et heureux, Renato (Civelli) aussi est énorme en jouant plus sur la technique pour ressortir le ballon, ce qu’il ne faisait pas avant, Maupay a du caractère et ira loin s’il continue à avoir faim… »
«L'Europe, les supporters nous en parlent beaucoup»
La question est de savoir si Nice peut continuer de vibrer à haute altitude, et pourquoi pas déranger les deux autres « olympiques » (lyonnais et de Marseille) qui, eux, chassent le PSG. «On a vu jusqu’où est allée la dynamique de Montpellier la saison passée, observe Sablé. Nice a la possibilité d’accrocher quelque chose. Après, il faudra voir dans le money time, quand il faut avoir la tête froide et des joueurs qui ont tiré l’équipe vers le haut en forme. »
Pour le moment, les Niçois, toujours sans Cvitanich, Pied, Genevois et Mah. Traoré, blessés, pensent surtout à renouer avec le succès au stade du Ray après un revers contre Bordeaux (0-1, le 27 janvier) et un nul contre Lorient (1-1, le 9 février). «L’Europe, les supporters nous en parlent beaucoup, disait le latéral gauche Kolodziejczak mercredi. Mais on est encore loin de l’arrivée et il faudra se déplacer à Saint-Etienne, Paris et Rennes.» Mais aussi recevoir l’OM et l’OL…
Johan RIGAUD
L'Equipe