Eric Roy : « On a besoin d’être soutenus »

L’entraineur de l’OGCN, nommé dans la tourmente il y a tout juste un an, confie qu’il aborde la fin de saison et les suivantes avec prudence et sérénité.

- Vous avez été nommé entraineur de l’OGCN il y a un an, comme avez-vous vécu cette première année ?
L’an dernier à la même période on a repris l’équipe dans une situation d’urgence, difficile, mais en même temps avec sérénité et une grande joie d’être investi de cette responsabilité. Pendant les vacances je me suis interrogé, on a fait le bilan avec les dirigeants et on a décidé de repartir ensemble, à zéro.

- C’est votre première vraie saison, mais c’est encore une phase de transition pour l’équipe ?
A Nice on a l’impression de toujours être en transition, en train de rebâtir. Les saisons à venir seront difficiles. Avec le nouveau stade (en 2013, ndlr) on aura plus de moyens.

- C’est éprouvant d’être en permanence sur un siège éjectable ?
Ce qui est fatiguant c’est de faire un métier 24 heures sur 24, l’équipe en tête tout le temps, les joueurs, le collectif… On espérait une saison plus tranquille mais on a malheureusement raté quelques matches qui auraient pu nous mettre à l’abri. Aujourd’hui on a quatre points de plus que l’an dernier avec un match de moins, donc potentiellement sept de plus après Auxerre.

- Vous recevez samedi au Ray les Bourguignons, qui sont a un point de l’OGCN au championnat. C’est une rencontre à enjeu…
Tous les matches sont compliqués. Ils sont meilleurs que nous sur le papier, mais tout est possible dans ce championnat. On doit leur montrer qu’on n’a rien à leur envier.

- Beaucoup de joueurs arrivent en fin de contrat. Le mercato sera important ?
C’est un peu tôt pour en parler. Mi avril, on saura mieux comment risque de se terminer la saison. Je discuterai alors individuellement avec les joueurs de la question de leur renouvellement.

- Le beau parcours de l’équipe en Coupe de France, c’est une bonne chose pour sauver la saison ou un handicap pour le championnat ?
Ni l’un ni l’autre. Gagner un trophée si on tombe en ligue 2 c’est un coup d’épée dans l’eau. La priorité c’est le championnat. Pour nous le maintient c’est le gâteau, et la cerise dessus ce serait la Coupe. D’ici là nous avons cinq matches de championnat et c’est là-dessus qu’on est focalisés, plus que sur l’épouvantail lillois !

- Comment avez-vous vécu la disparition de la Brigade Sud ?
Pour nous elle est toujours vivante, on ne peut pas tuer un esprit. Ces supporters sont toujours derrière nous au stade, comme ceux des autres clubs de supporters. Même en temps de crise. Le problème c’est qu’à Nice il y a 100 000 personnes qui parlent de foot et 7 000 montent au stade ! A ceux qui nous critiquent je voudrais dire : "on a l’équipe que l’on mérite". S’ils payaient leur place, s’il y avait 15 000 personnes pour nous encourager ce serait mieux. On a besoin d’être soutenus !