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Everson : niçois renforcé !
Nice-Matin, le 17/07/2003 à 08h25
Le milieu de terrain brésilien a signé hier une prolongation de contrat (jusqu'en 2008) avec le Gym. Deux jours avant la venue du Werder Brême en Coupe Intertoto, "Evi" se confie sur ses intentions et ses ambitions.
- Evi, trois ans de plus, vous voilà un niçois très confirmé ?
Oui. Cet engagement me convient bien, très bien même. J'ai une femme et un enfant qui va naître, bientôt, à Nice, comme nous le désirions. Nous voulions, avec mon épouse, une forme de stabilité. Je suis réaliste, aussi je suis très content de signer un long bail avec l'OGC Nice. Ce n'était pas comme si j'avais 22 ans et des rêves plein la tête. Noublions pas qu'il y a 280 joueurs au chômage, en France. Je préfère miser sur du concret, et de plus, je me sens très bien à Nice. Dans le club, mais aussi dans la ville, où le tempérament des supporters me rappelle le Brésil.
- Gernot Rohr dit que vous pouvez faire encore mieux que la saison passée, du fait de connaître le championnat français ?
Disons que c'est mon objectif. J'essaye d'être perfectionniste. Mais je ne préfère pas trop m'avancer là -dessus, je ne veux pas paraître pour prétentieux. Le coach a joué 20 ans en D1, donc s'il pense que je peux encore m'améliorer, il doit avoir un avis plus autorisé.
Par rapport à l'an dernier et à la même époque, vous paraissez plus affûté.
C'est le cas, en effet. Mais tout est tellement différent. Quand vous avez un contrat, que des gens vous font confiance, et que vous mêmes vous prenez confiance dans vos possibilités, vous avez en permanence envie de vous investir davantage. J'essaye de mettre tous les atouts de mon côté. D'être le plus rigoureux possible.
« On s'est battus pour jouer l'Intertoto »
- Samedi, c'est le Werder Brème. Un gros match. Ne craigniez-vous pas que l'Intertoto n'use trop les forces ?
De la fatigue, il y en aura, c'est certain. A nous de la gérer. Mais je veux bien être fatigué en permanence et goûter à l'Europe toute l'année! L'intertoto, à mes yeux, c'est d'abord l'Europe. Je suis tellement content de la disputer, c'est une grande expérience. Et puis, ne l'oublions pas, la saison dernière, on s'est battus pour cela. Aujourd'hui, nous y sommes, on n'a pas l'intention de lever le pied.
- On dit qu'une deuxième saison en L1 est toujours plus difficile ?
Certainement. L'effet de surprise ne joue plus. D'un autre côté, je crois que nous serons plus forts que la saison passée. Vous savez, à force de jouer ensemble, on commence à avoir de sacrés automatismes, sans oublier le recrutement qui a été bon. Désormais, nous avons une forme d'assise, de confiance, qui nous permet d'aborder les matches avec moins de tension, moins de stress. En résumé, si les adversaires nous connaissent, nous, en même temps, on se connaît de mieux en mieux...
- Estimez-vous que le Gym pourra encore viser une place dans les dix premiers ?
Honnêtement, je ne pense pas que cela doive constituer un but. Il ne faut pas se griser, vouloir grandir trop vite. Il faut avoir conscience de la valeur du championnat de France, et aussi du fait que la saison passée, nous avons connu une part de chance. La priorité, selon moi, c'est que le club se maintienne en Ligue 1 les deux prochaines saisons, et ensuite, on pourra parler d'autres objectifs. N'oublions pas que les dirigeants effectuent un gros boulot de construction. La priorité de l'OGCN, c'est la continuité.
- Pensez-vous au match retour à Brème, face à un gros calibre de la Bundesliga, vous qui avez évolué longtemps en D2 et D3 allemande ?
Oui. Je pense que cela va faire plaisir à tous ceux, en Allemagne, qui m'ont soutenu et qui avaient confiance en moi. Ils verront qu'ils ne s'étaient pas trompés. Je vais revenir au pays dans la peau d'un titulaire d'une bonne équipe française, contre le Werder, qui est un club prestigieux. On peut dire que je n'ai pas raté mon voyage. Et comme vous l'imaginez, je serai d'autant plus fier si l'OGC Nice parvenait à se qualifier.
François PATURLE
© Nice-Matin
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