Presse :
« Il est extraordinaire » : Le meilleur gardien de Ligue 1 s'appelle Walter Benitez
Eurosport, le 01/02/2019 à 14h48
Titulaire la saison dernière, Walter Benitez avait vu Yoann Cardinale lui passer devant dans les buts de l'OGC Nice après l'arrivée de Patrick Vieira. Brillant à Lyon pour son retour lors de la 4ejournée, l'Argentin n'a plus quitté la cage niçoise et enchaîne les prestations de haut vol. En attendant un nouveau test face à Lille, ce vendredi soir (20h45).
25 août 2018. Dijon vient de se balader sur la Promenade des Anglais. Un festival (0-4) pour les Bourguignons, beaucoup de questions pour les Azuréens. Sur son banc, Patrick Vieira assiste impuissant à la déroute de son équipe. Déjà , les premiers doutes affluent autour de la capacité du champion du monde 1998 à réussir à Nice. Profitant de la blessure musculaire de Yoann Cardinale, Walter Benitez s'installe dans les buts niçois pour le match suivant, un déplacement compliqué à Lyon. Il n'en est plus jamais sorti.
"Quand je suis arrivé, j'ai choisi par rapport à ce que j'ai vu et par rapport à la philosophie que je voulais installer. J'ai donné l'opportunité à Cardi", reconnaissait Vieira à la mi-décembre dans L'Équipe. Ça a été compliqué et j'ai changé, mais je ne peux pas le regretter car c'était réfléchi. Il n'empêche, ce qu'est en train de faire Walter remet mon choix en cause. Les critiques que je peux recevoir aujourd'hui par rapport à ça, c'est normal."
Lyon, l'acte fondateur
Au Groupama Stadium de Lyon le 31 août, Benitez prouve d'ailleurs à son entraîneur qu'il s'était trompé. Une performance d'anthologie ponctuée par neuf parades et un succès 0-1 des Aiglons, le premier de la saison. "On est tombé sur un gardien invincible", déplorait Bruno Genesio après la rencontre. Silencieux et travailleur, même scotché sur le banc, Benitez est récompensé de sa patience.
Invincible, Benitez allait le devenir encore un peu plus par la suite. Entre le 21 octobre (et un but de Morgan Sanson) et le 16 décembre (et une réalisation de Loïs Diony), l'Argentin va passer pas moins de 642 minutes sans encaisser un seul but en championnat. Dans son sillage, et celui d'une assise défensive retrouvée, Nice enchaîne : quatre victoires, trois nuls et un bond de la 14e à la 6e place de Ligue 1.
Dans sa réussite, Benitez n'est pas seul. Le quintette Atal, Hérelle, Dante, Sarr, Jallet, celui que Vieira privilégie en défense, compte aussi pour beaucoup. Les Aiglons ont trouvé leur stabilité et personne aujourd'hui ne serait assez fou pour remettre en cause la place du bondissant Benitez dans les buts niçois. "Il est de plus en plus en confiance. C’est un garçon qui travaille énormément", assurait début décembre Patrick Vieira sur le site du club.
Neuf "cleans sheets"
Agile, explosif sur sa ligne mais aussi rassurant dans les airs grâce à son gabarit imposant (1,91m), Benitez faisait partie de l'équipe-type Opta de la première moitié de saison. Avec neufs "clean sheets", 3,6 arrêts par match, l'une des meilleures moyennes de Ligue 1 et la deuxième défense du championnat depuis qu'il est dans les buts (à égalité avec Montpellier), difficile de contester le caractère décisif de Benitez. Vieira ne s'y trompe d'ailleurs pas : "Walter est extraordinaire depuis qu'il joue. C'est vraiment un grand gardien. Notre classement est aussi dû à ses performances, à ce qu'il fait en ce moment".
Aujourd'hui, le Niçois peut assurément être considéré comme l'un des meilleurs gardiens de Ligue 1, si ce n'est le meilleur. Ça tombe bien, Nice va avoir besoin d'un grand dernier rempart face à la troisième attaque de Ligue 1 (Nice n'est que 17e dans le domaine), le LOSC de Nicolas Pépé. A l'aller, les Dogues étaient restés muets, ce qui ne leur est arrivé que six fois en 25 matches cette saison. Après la France, c'est l'international qui pourrait rapidement tomber sous le charme de Walter Benitez. En manque d'un gardien solide, l'Argentine ferait bien de jeter un coup d'oeil sur la Côte d'Azur.
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