Presse :
Place au « Gym Ratcliffe »
L'Equipe, le 29/06/2019 à 07h49
Après plusieurs mois de discussions, les actionnaires sino-américains du Gym ont trouvé un accord avec le milliardaire anglais autour de 100M€.
Enfermés dans des discussions techniques qui s’éternisaient entre avocat, les acteurs du dossier avaient fini par se faire à l'idée qu'un accord sur la vente du Gym ne pourrait pas être trouvé avant la reprise de l'équipe première, fixée lundi. Cette crainte appartient au passé : comme indiqué sur le site L'Equipe hier après-midi, les documents circulent entre les différentes parties pour être signés, et l'officialisation de la vente, pour une somme qui avoisine les 100M€, peut seulement être retardée en fonction de l'éparpillement des protagonistes qui n'évoluent pas dans les mêmes fuseaux horaires, entre les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie.
Mais l'essentiel est conclu, plus de sept mois après les premiers contacts entre les propriétaires sino-américains du Gym (Chien Lee, Alex Zheng, Paul Conway et Elliott Hayes) et Jim Ratcliffe, le milliardaire britannique qui voulait absolument acheter un club de foot. C'est Jean-Pierre Rivère, ancien président de l'OGCN parti en janvier à cause de son conflit avec les actionnaires, qui avait organisé ce premier rendez-vous et il s'est naturellement impliqué dans les discussions, avec son ancien directeur général, Juelin Fournier. Mais les deux hommes ont pris du recul, ces derniers temps, car leur présence était devenue un frein pour négocier avec Chien Lee, le patron du conseil de surveillance du Gym, qui n'a cessé de répéter qu'il n'était pas vendeur. Mais la pression était très forte, et Fournier et Rivère ont parfaitement manœuvré pour la faire monter.
Le 5 avril, Bob Ratcliffe, frère de Jim, livre dans un entretient à Nice-Matin les ambitions de son frère, qui veut s'installer dans le sport au-delà de sa prestigieuse équipe cycliste Ineos, du nom de l'entreprise pétrochimique qui a fait de lui la plus grande fortune du Royaume-Uni. Pour lui, le Gym a sa place juste derrière le Paris-SG et doit rivaliser avec Lyon, Monaco et Marseille.
Des supporters déjà conquis
Alors que les actionnaires sino-américains parlent d'avantage de « trading » de joueurs que de Coupe d'Europe, le discours emporte l'adhésion des supporters niçois, et les banderoles fleurissent pour demander le départ des propriétaires. Ces derniers se sont accrochés, crispés, mais la situation devenait intenable et les arguments financiers de Ratcliffe ne sont pas de ceux qui peuvent être écartés facilement. Après de longues négociations, la signature va donc avoir lieu mais tout n'es pas bouclé, en attendant le closing qui signifiera la fin de l'opération, dans quatre à six semaines. Ce délai est incompressible, car de nouvelles formalités doivent être accomplies, comme le passage devant la DNCG et l'Autorité de la concurrence. Mais le Gym va bien basculer dans un autre monde.
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