Alors que son idée de décaler la reprise de la Ligue 1 à l'automne semblait faire boule de neige ces dernières heures, le président de l'OGC Nice Jean-Pierre Rivère se montre finalement pessimiste et assure, sur France Bleu Azur, que l'UEFA va imposer aux clubs de "reprendre le plus tôt possible".
"C'est une idée qui ne sortira pas". Interrogé ce mercredi matin sur
France Bleu Azur, Jean-Pierre Rivère a d'emblée enterré les espoirs qu'il avait fait naître dans le football français, avec son projet de reprise à l'automne, pour se donner du temps dans la gestion de la crise du coronavirus et pourquoi pas décaler pour plusieurs saisons les saisons sur les années civiles.
Lancée il y a un mois, son idée n'avait d'abord pas été reprise. Finalement ces derniers jours, plusieurs membres influents du football français comme Jean-Michel Aulas, le président de l'Olympique Lyonnais, et Noël Le Graët, président de la FFF (Fédération française de football), s'étaient exprimés dans la presse pour soutenir ce projet de décaler la fin de saison à l'automne et de reprendre la suivante début 2021.
"On se pliera aux décisions de l'UEFA".
Cette hypothèse semblait même pouvoir faire consensus au sein du foot français, où les joueurs notamment se montrent très réticents à l'idée de reprendre mi-juin, comme le souhaite la LFP (Ligue de Football Professionnel).
Mais l'UEFA (Union européenne de Football-Association) semble avoir tué dans l’œuf cette hypothèse en répétant officiellement mardi, à l'issue d'une nouvelle réunion avec les associations membres, sa
"forte recommandation de finir les saison nationales".
"J'ai bien l'impression que l'UEFA va nous demander de reprendre le plus tôt possible et je crois qu'on va tous se plier à ses décisions," explique Jean-Pierre Rivère, fataliste, sur France Bleu.
"L'UEFA reste sur son schéma de reprise le 3 août pour la saison prochaine. On voit bien qu'en Italie ils veulent reprendre, en Allemagne ils veulent reprendre. Cela me paraît très compliqué d'un point de vue sanitaire mais on va suivre le mouvement.
J'aurais juste le regret de ne pas s'être donné l'occasion de changer et d'améliorer notre produit plus tard. Mais bon, bouger les institutions c'est compliqué, bouger l'Histoire c'est encore plus compliqué. Mais je pense que de temps en temps il faut être un peu plus audacieux et ne pas hésiter à y aller. Ce ne sera pas pour ce coup-ci."