Nice en quête d'un entraîneur entrainant

Les dirigeants du Gym se sont déjà mis à la recherche d'un coach d'expérience. Il sera probablement étranger.

Alors que Patrick Vieira a rejeté une approche du Toronto FC pour rebondir en MLS, Nice a lancé ses recherches pour trouver un successeur pérenne a son ancien entraîneur, limogé début décembre.

Adrian Ursea (53 ans) n'assurera l'intérim que jusqu'au terme de cette saison. L'idée est de frapper fort et Jim Ratcliffe est prêt à mettre les moyens.

Au début du développement de sa filière football, le patron d'Ineos a même évoqué le nom d'Arsène Wenger pour chapeauter sa structure, mais il n'a jamais contacté l'ancien manager d'Arsenal. Son idée de départ était d'embaucher un directeur du football de poids afin de diriger son projet à l'image de Red Bull. Cette stratégie aurait remis en cause la place de Julien Fournier, qui ne se serait alors consacré qu'à la direction de l'OGCN.

Pour certains spécialistes proches d'Ineos, à Lausanne, cette possibilité ne serait pas totalement abandonnée si « JR » dégottait le profil idoine.

L'homme d'affaires apprécie les managers visionna1res, comme Dave Brailsford pour le Team Ineos Grenadier, Toto Wolff pour la F1 ou Ben Ainslie, avec qui il est en ce moment à Auckland, à la tête de son défi pour la Coupe de l'America. Sir comme lui, Ben Ainslie était auparavant proche de la Team Red Bull Technology. Des relations auraient ainsi été nouées avec Ralf Rangnick, qui est l'architecte de la filière Red Bull dans le foot. Ratcliffe souhaitait connaître en détail la manière dont l'Allemand de 62 ans s'y était pris pour connaître une telle ascension avec le RB Leipzig ou ses satellites de Salzbourg, New-York ou Bragantino au Brésil.

Rangnick devait reprendre l'AC Milan en mai, mais le projet italien n'est pas allé au bout. Il était aussi sur la short-list de Chelsea, qui a finalement opté pour Thomas Tuchel. Les deux Allemands sont d'ailleurs proches. Rangnick avait mis le pied à l'étrier à l'ex-coach du PSG à Stuttgart à l'aube des années 2000. Il l'a interrogé plusieurs fois sur la L 1 comme il en a également discuté, encore récemment, avec Niko Kovac, le coach de Monaco, qui a travaillé sous ses ordres au RB Salzbourg. Comme le nouveau directeur sportif monégasque Paul Mitchell, qui y fut son bras droit.

En France, seul Galtier aurait le profil

Mais l'ancien coach de Schalke 04 serait également sensible à un retour sur le banc. A ses plus proches, l'ex-boss du RB Leipzig confirme que le projet Ineos l'intéresse
« au plus haut point ». Résident sur Monaco, Jim Ratcliffe aurait aussi vu Michael Emenalo, l'ex-directeur sportif de l'ASM, pour échanger sur les filières de recrutement.

Un autre profil qui se distingue pour le poste d'entraîneur général est celui de Peter Bosz, l'actuel technicien du Bayer Leverkusen, qui a corrigé l'OGCN en Ligue Europa cet automne (6-2; 3-2). Le Néerlandais (57 ans, sous contrat jusqu'en juin 2022) a l'expérience des gros clubs (Ajax Amsterdam, Borussia Dortmund) et parle français depuis son passage comme milieu de terrain à Toulon (1988-1991).

« On cherche un entraîneur de gros calibre, avec une philosophie qui correspondrait à notre structure, déroule Julien Fournier. Notre club est d'une immaturité totale au haut niveau. On doit s'améliorer là-dessus pour participer aux compétitions européennes de manière régulière. Ce technicien doit aussi entrer dans nos standards avec une équipe offensive. Il doit avoir la capacité de faire progresser les joueurs. Et pas uniquement les jeunes. On a besoin d'un entraîneur qui ne soit pas seulement un "utilisateur" de joueurs. Il doit participer à la construction d'un tronc commun et développer un ADN entre les différents clubs d'Ineos Football. »

En France, seul le technicien lillois Christophe Gallier (proche de Fournier) pourrait intéresser Nice. Une réflexion aurait aussi été engagée autour du Portugais Leonardo Jardim, mais l'ancien coach monégasque ne ferait pas l'unanimité dans l'environnement niçois .