Vainqueurs convaincants de Rennes, les Aiglons ont empoché sept points en trois matches et s’éloignent de la zone rouge.
Pour bonifier au mieux leurs deux derniers résultats (victoire sur Sochaux 2-1, nul à Metz 1-1) et pour prendre un peu d’air, les Niçois se devaient de battre Rennes. Ils l’ont fait avec la manière face à une équipe rennaise dans l’ensemble très décevante. « C’est difficile de trouver des explications, concède Laszlo Bölöni l’entraîneur breton. Il nous a manqué beaucoup de choses au niveau de la résistance comme au niveau de la percussion pour espérer mieux malgré quelques séquences intéressantes. Mais il faut bien reconnaître aussi que l’entame du match ne nous a pas facilité les choses. »
Une entame carrément catastrophique pour les partenaires de Jeunechamp, menés 2-0 à la demi-heure sur les deux premières occasions niçoises de la rencontre et sur deux coups de pieds arrêtés provoqués par le même joueur, le Lituanien Jankauskas. C’est d’abord Roudet qui d’entrée (2e) plaçait une merveille de coup franc. « J’ai vu qu’il y avait une possibilité sur la gauche d’Isaksson, dit l’ancien joueur de Châteauroux, et j’ai frappé. C’est marrant parce qu’à l’entraînent hier je les mettais tous à côté. » Puis Vahirua doublait la mise (25e) sur penalty, pour pagayer une deuxième fois cette saison sur la pelouse du Ray. « Contre Sochaux, la semaine dernière, j’avais déjà marqué sur penalty, explique le Tahitien. Alors, me doutant que les Rennais avaient regardé la vidéo j’ai changé ma façon de tirer. Et ça m’a réussi. »
Doté d’un avantage substantiel, les Azuréens n’avaient plus qu’à gérer, ce qu’ils firent souvent très bien, parfois avec davantage de difficultés, face à une équipe bretonne privée en cours de deuxième mi-temps de son capitaine Jeunechamp, coupable d’un vilain geste sur Jankauskas et expulsé, mais jamais réellement dangereuse pour Grégorini. Au contraire, ce sont les contres niçois et le potentiel offensif assez inédit du Gym avec le quatuor Roudet, Agali, Jankauskas, Vahirua, qui faisaient passer un frisson de plaisir sur le Ray. « Je crois qu’on dispose cette saison en attaque de qualités qu’on n’avait pas forcément les saisons précédentes, se réjouit Rohr. On a vraiment réussi à poser beaucoup de problèmes aux Rennais en prenant des risques qui ont payé. Roudet a déclenché les choses, Marama a poursuivi et les deux autres, un super Agali et un Jankauskas qui va encore aller en s’améliorant, ont fait naître beaucoup d’espoirs. »
Et puis si Nice marque des buts, il se remet aussi à ne pas en prendre. Pour la première fois cette saison Grégorini a préservé sa cage inviolée jusqu’au coup de sifflet final. « Ça, c’est bien aussi, prétend Echouafni. On retrouve les vertus qui ont fait la force du Gym les deux dernières saisons. Du coup c’est une belle semaine qui s’achève au cours de laquelle on a réussi à prendre 7 points en 3 matches. » Même si, pour le milieu de terrain, Nice n’est pas encore définitivement sorti d’affaire, même s’il va falloir continuer à se battre, c’est au moins une base plus qu’encourageante au moment où se profile un délicat déplacement au stade Louis-II pour le derby contre Monaco.
Jean-Pierre RIVAIS
L'Equipe