Ces Verts là ont du cœur

Dans un match engagé, Saint-Étienne est parvenu à enlever la décision en toute fin de match (2-1) et sort de la zone de relégation. Les Verts n'ont pas forcément mieux joué que les Niçois mais ont gagné. Et ça, c'est nouveau.

Les Verts avaient été un peu secoué par Elie Baup cette semaine. Fini le beau jeu et place au résultat, tel était le message du coach stéphanois, suspendu de banc pour cette rencontre. Côté niçois, cette troisième opposition consécutive contre un reléguable devait permettre de repartir de l’avant et conserver une place dans le haut du classement.

Nice met de suite la pression
Pas vraiment venu pour défendre, avec les deux pointes habituelles, Jankauskas et Agali soutenues par Vahirua, les Niçois faisaient passer d’entrée un gros frisson dans les tribunes de Geoffroy-Guichard. Le Tahitien d’abord, qui interceptait un ballon dans l’axe et allait frapper au but, malheureusement trop à gauche (3e). Puis sur le premier corner, Traoré s’élevait et plaçait sa tête quelques centimètres au-dessus de la transversale (6e). Ces deux coups de froid réveillaient des Verts jusque-là timides. La première solution venait de loin avec Marin puis Hellebuyck. Une pression rapidement récompensée par un premier but discutable.

En effet, Monsieur Ledentu accordait un penalty aux Verts, extrêmement litigieux, que Feindouno se chargeait de transformer (1-0, 23e). Le match dégénérait alors un peu avec de nombreuses fautes. Et c’est Nice qui repartait le premier de l’avant et égalisait par l’inévitable Agali, sur un beau mouvement collectif. Le buteur niçois récupérait une déviation de Traoré dans la surface et fusillait Janot de près (1-1, 28e). Le reste de la mi-temps voyait le principal acteur de la rencontre, l’arbitre, sortir cartons sur cartons. Varrault, notamment, s’illustrait dans ce sens à plusieurs reprises. Pascal Feindouno parvenait tout de même à offrir quelques beaux mouvements, grâce à ses permutations permanentes (36e et 38e). Monsieur Ledentu renvoyait alors tout le monde se calmer aux vestiaires.

Roudet trouve la transversale
Les Verts démarraient la deuxième période à bloc. Poussés par un public de feu, Feindouno, Marin et consorts récupéraient tous les ballons et inquiétaient Grégorini. Mais le portier niçois retardait l’échéance. Mendy, sur son côté gauche, parvenait à centrer plusieurs fois mais Cobos, impérial dans les airs, réussissait à dégager son camp. Les Sudistes jouaient alors le contre et ne s’approchaient des cages adverses que sur coups de pieds arrêtés. Ce sont d’ailleurs les visiteurs qui se créaient la plus belle occasion. Roudet, du gauche, trouvait la transversale de Janot sur un coup-franc excentré (62e). Plus rien ne venait alors animer la dernière demi-heure. Gernot Rohr assurait le coup avec les rentrées de Bisconti et Grenet alors que Baup tentait le tout pour le tout avec la rentrée de Compan. L’impatience stéphanoise anéantissait certaines bonnes intentions et une fois de plus, la naïveté des Verts semblait une nouvelle fois les priver de victoires. Mais sur un dernier coup-franc, Hellebuyck balançait dans la boite. Les Niçois ne parvenaient pas à se dégager et le ballon arrivait sur Hernandez, qui talonnait magistralement pour Feindouno. Et le buteur maison ne manquait pas l’occasion de tromper Grégorini de près (2-1, 90e). Une victoire qui fait beaucoup de bien aux Stéphanois et les propulsent temporairement au-dessus de la ligne de relégation. Nice en revanche n’aura pas réussi son parcours contre les trois derniers avec deux défaites et un match nul.

Guillaume Serres
Sport24.com