Une nouvelle fois réduit à dix en deuxième mi-temps, victime d'un penalty sévère pour l'égalisation niçoise, le PSG n'a pu obtenir qu'un nouveau nul, hier soir. Le club est 12e au classement.
SOUDAINEMENT, il pleut fort sur le stade du Ray. L'arbitre, Philippe Kalt, met un terme à la rencontre et les Parisiens s'en vont machinalement saluer leurs supporters. L'enthousiasme n'est pas au rendez-vous.
Dans leur tête, les joueurs voient défiler les images d'une soirée agitée : l'expulsion de Cissé, les cinq cartons jaunes récoltés, les deux penalties niçois dont le second si sévère, la balle de match manquée par Agali. Et puis, surtout, cette impression rageante d'avoir laissé s'échapper une victoire dont ils avaient tant besoin. Car, ce matin, le PSG se retrouve douzième du championnat. Et c'est triste, une douzième place. Surtout après seize journées. C'est finalement aussi triste que la prestation livrée hier soir par les hommes de Vahid Halilhodzic.
Longtemps en route vers son second succès de la saison à l'extérieur après celui ramené de Bastia (2-1), le PSG a vu s'envoler progressivement ses rêves de jours meilleurs en championnat. Le décompte est cruel : Paris a dix-sept points de retard sur Lyon, douze sur Lille et six sur Sochaux, troisième. Plus inquiétant, Strasbourg, premier relégable, n'est qu'à quatre longueurs derrière. Le mois de novembre annoncé si terrible aura bien été décisif. En Ligue des champions, il a permis d'approcher le rêve d'une participation aux huitièmes de finale. Mais en championnat, excepté un bon coup réalisé contre Marseille (2-1), novembre restera le mois des occasions manquées comme l'illustre si bien la rencontre d'hier soir. Car Paris a longtemps caressé l'espoir de ramener du stade du Ray les trois points d'un succès tellement nécessaire. En marquant son quatrième but de la saison, sur l'une des seules occasions de son équipe, Fabrice Pancrate a donné l'illusion du possible.
Le goût de la défaite Mais sans Pedro Pauleta et Modeste M'Bami, remplaçants au coup d'envoi, Paris n'a finalement jamais semblé capable de maîtriser son destin. Et dire que Lionel Letizi, pour son 300 e match en Ligue 1, avait repoussé le penalty de Marama Vahirua (21 e ) et évité à son équipe d'être menée au score ! Seulement, après l'ouverture du score de Pancrate (1-0, 36 e ), le PSG a laissé l'initiative du jeu à son adversaire. Et même lorsqu'il ne s'appelle pas Chelsea mais seulement Nice, la chose peut se révéler dangereuse. Les Aiglons, parfois maladroits mais toujours combatifs, auront maîtrisé la balle durant 70 % du temps. Beaucoup trop pour un PSG sans fond de jeu, sans cohésion entre ses lignes, sans joueur capable de poser le pied sur le ballon. Repliés sur leur but, les coéquipiers de José Pierre-Fanfan s'exposent forcément. Leur agressivité ne compense pas tout. Et le moindre coup du sort peut se révéler fatal. Un ballon qui ricoche sur la main de Stéphane Pichot se transforme en penalty de l'égalisation (1-1, 68 e ). Heureusement, la reprise d'Agali heurte la barre transversale (83 e ). On n'ose imaginer les conséquences d'une défaite. Mais on peut en percevoir le goût. C'est presque le même que celui de ce septième match nul de la saison.
David OPOCZYNSKI
Le Parisien