Nice et Paris stagnent

Niçois et Parisiens se sont neutralisés (1-1) dans le dernier match de la 16e journée de Ligue 1, mais les Niçois peuvent avoir des regrets. Un résultat nul qui n’arrange aucune des deux équipes, toujours engluées dans le ventre mou du championnat.

Au vu des résultats, le Nice-PSG qui clôturait ce dimanche la 16e journée de Ligue 1 revêtait une importance particulière. Relégués en 14e et 15e position, le perdant de la rencontre pouvait se retrouver au bord du précipice. Auteur de deux dernières sorties sans prendre de but, le PSG se rendait sur la Côte d’Azur en pleine confiance. D’autant que les Aiglons n’avaient plus gagner depuis cinq rencontres. De quoi réussir un bon coup.

Dix premières minutes de feu
Le début de match offrait rapidement au public du Ray l’occasion de vibrer. Car ses hommes démarraient la rencontre à cent à l’heure. Jankauskas dans la première minute, puis Agali mettait ainsi la défense parisienne au supplice. Balmont au milieu et Vahirua sur son aile droite prenaient le pas sur leurs adversaires directs et alimentaient en bons ballons la pointe Jankauskas. Malheureusement pour Nice, le géant lituanien était vite touché à l’épaule et ne pouvait jouer toutes les offensives. Paris faisait le dos rond et concédait plusieurs coups de pied arrêtés. Malheureusement pour les Azuréens, Balmont, Bisconti et Vahirua, qui se collaient à la tâche, ne cadraient pas leurs frappes. Le premier coup de théâtre arrivait à la 19e minute quand Monsieur Kalt indiquait le point de penalty pour une faute de Letizi sur Agali. Le portier parisien récoltait au passage un carton jaune illogique, qui aurait dû être rouge. Mais Vahirua ne parvenait pas à transformer la sanction (19e).

Paris ultra-réaliste
Une chance de marquer que les hommes de Rohr allaient vite regretter. Car Paris prenait confiance, remontait sur le terrain et frappait enfin au but. Reinaldo, seul en pointe, s’illustrait ainsi (24e). Et de manière incroyable, c’est bien Paris qui ouvrait la marque. Pancrate récupérait un ballon de Pichot, s’engageait sur la droite et frappait. Grégorini ne pouvait captait le cuir et le ballon finissait dans le petit filet (0-1, 35e). Malmenés, baladés aux quatre coins du terrain et incapables de mettre le pied sur la ballon, les Parisiens n’en menaient pas moins au tableau d’affichage. Nice repartait de suite à l’attaque et bougeait de nouveau l’arrière garde visiteuse. Les joueurs de la capitale n’avaient alors d’autres solutions que d’aller à la faute et Monsieur Kalt sanctionnait par trois fois les vice-champions de France. Malgré seize tirs, ce sont bien les azuréens qui repartaient aux vestiaires tête basse.

Deuxième penalty pour les Niçois
Les Niçois peinaient à reprendre la partie au retour des vestiaires. Et Paris, arc-bouté sur son but, laissait venir les locaux. La rentrée de M’Bami à la place de Boskovic, renforçait, si besoin en était, une arrière-garde désormais peu mise en danger. La tour de contrôle niçoise, Jankauskas, laissait de plus ses partenaires suite à une blessure à l’épaule. La situation devenait donc complexe pour la troupe d’Abardonado. Le match changeait alors de physionomie en dix minutes. D’abord, Edouard Cissé était expulsé pour un deuxième carton jaune en trois minutes (63e), la quatrième expulsion en cinq matches pour Paris ! Puis, Paris concédait un nouveau penalty sur une main de Pichot. Sammy Traoré, tout juste entré en jeu, ne manquait cette fois pas l’occasion de ramener les siens au score (1-1, 68e). Réduit à dix et désormais rejoint au score, Paris pouvait s’attendre à une fin de match délicate.

Et c’était bien le cas. Malgré la rentrée de Pauleta, Paris, acculé sur son but, voyait les déferlantes passées. Malheureusement pour Nice, les occasions n’étaient pas vraiment cadrées. Malgré un total de 23 tirs, le compteur de l’OGCN n’avait pas bougé. Agali, pas vraiment transcendant sur ce match, qui trouvait la transversale de Letizi sur un centre de Traoré (83e), démontrait pour sa part que la décision ne devait pas venir de lui. Un ultime coup-franc de part et d’autre venait animer les arrêts de jeu, mais ne modifiait en rien la donne. Avec 50 fautes au compteur, et neuf cartons jaunes, ce match ne restera pas dans les annales de la Ligue 1. Un point chacun qui n’arrange ni les Niçois, ni les Parisiens. Deux formations qui sont incapables de gagner depuis respectivement six et trois matches.

Guillaume Serres
Sport24.com