ILS L'ONT FAIT ! Dans une volcanique ambiance de corrida, les joueurs de National du Nîmes Olympique ont terrassé les Niçois après avoir déjà épinglé deux clubs de L 1, Saint-Etienne et Ajaccio, aux tours précédents.
Les intrépides Nîmois, qui rêvent par ailleurs d'intégrer la L 2 la saison prochaine, ont littéralement étouffé les joueurs de L 1 par un jeu rapide et une parfaite maîtrise collective. Ils poursuivent leur aventure et le méritent amplement.
« Ce n'est plus du hasard, lâche Didier Olle-Nicolle, l'entraîneur des héros de la soirée. On est contents de continuer. Ici, c'est une région de football. J'espère que ce fabuleux public va continuer à nous soutenir en championnat. » C'est en première mi-temps que les Nîmois ont forgé leur victoire, en entrant dans le match sans complexe ni nervosité et en libérant leur jeu collectif après dix minutes de relative domination territoriale face à une équipe niçoise lente et empruntée.
Une vraie leçon de football
Et le système de jeu en passes courtes redoublées aux abords de la surface niçoise a fini par payer. Sur un service de Beyrac redoublé par Enza, Coulibaly s'est échappé dans la surface de réparation pour le premier but (19 e ). A ce premier coup logique du jeu, les Niçois ont mollement réagi. Malgré l'activité de Balmont dans l'entrejeu, ils n'ont jamais pu franchir la défense nîmoise sinon sur une échappée de Victor Agali venu buter sur Duchesne, l'impeccable portier nîmois (28 e ). Entre-temps, les lutins de Nîmes avaient encore affolé la défense azuréenne : débordement et centre de Benhamou et surtout un tir d'Enza à la base du poteau, comme pour annoncer une domination quasiment totale des Gardois après la demi-heure de jeu avec la copie conforme du premier but signé Verschave (35 e ). Par deux fois, les Niçois, qui venaient de battre Monaco et pensaient voir le spectre de la crise s'éloigner, sont venus cogner sur le gardien Duchesne avant de prendre la direction des opérations en seconde période. Mais brièvement. Les entrées successives d'Ederson puis de Vahirua en attaque n'ont pas permis aux hommes de Rohr de recouvrer motivation et surtout inspiration. Au contraire. En contre, les Nîmois se sont montrés encore plus redoutables avec le troisième but gardois d'Enza (66 e ) sur un service en profondeur d'Horjak, puis le jaillissement sur corner de Verschave (72 e ). Les Nîmois n'ont pas seulement réalisé un exploit, ils ont aussi délivré une vraie leçon de football.
Claude Massonnet
Le Parisien