Un nul de mauvais augure

Match à six points et visiblement trop de pression entre Istres et Nice. A l’arrivée, pas de vainqueur et si les Aiglons peuvent se satisfaire de ce point pris à l’extérieur, les Provençaux ont certainement mis un pied en L2 ce soir.

Dans les coulisses du stade des Costières (Nîmes)
- Dernier match pour les Istréens aux Costières. Enfin, aurait-on envie de dire tant ce stade a peu réussi aux Provençaux, vainqueurs à seulement deux reprises dans leur antre provisoire. Ils découvriront leur nouveau jouet lors de la prochaine journée.

- Gernot Rohr est sur un siège éjectable. Plusieurs fois confirmé par son président, il se rapproche lentement mais sûrement de la sortie. Son objectif est maintenant de tenir jusqu’à la fin de la saison et de sauver son équipe. Il se dit que Gérard Buscher, responsable du centre de formation, serait en pole position pour le remplacer.

- L’arrière-garde niçoise a été décimée ce soir avec les blessures de Cobos et de Traoré. Gernot Rohr peut croiser les doigts pour les récupérer lors du prochain match face à Saint-Etienne au Stade du Ray.

Les faits du match
35eme minute (0-1)
Serge Dié récupère la balle au milieu de terrain, élimine Diagne-Faye et place une frappe puissante du gauche à l’entrée de la surface. Weber se couche mais le ballon rentre au ras du poteau.

83eme minute
Dans son camp, Saveljic tire un coup-franc pour N’Diaye côté droit. Celui-ci dévie pour Montano dans la surface qui remet de la tête en retrait. Philippe Delaye, en pleine course, reprend de demi-volée et trompe Grégorini d’une frappe du gauche.

Jeu et joueurs
Le jeu
Les deux entraîneurs d’Istres avaient choisi d’aligner une équipe hyper offensive alors que Gernot Rohr était venu pour jouer le contre. La rencontre, ouverte sur le papier, a accouché d’un duel où les accrochages et les erreurs techniques auront été sur le devant de la scène. Au final, quasiment aucune occasion des deux côtés, deux frappes hors de la surface venant faire trembler les filets. Sur un terrain très moyen, ce n’est pas par hasard si ce match était un duel pour le maintien.

Les Istréens
Difficile de ressortir des individualités dans une équipe qui n’a jamais réussi à prendre le jeu à son compte, même si elle a dominé pendant toute la rencontre. WEBER a assuré l’essentiel dans ses buts, ne pouvant rien sur la frappe niçoise et repoussant les autres tentatives des Aiglons. SAVELJIC et THIAM ont fait parler le physique face aux puissants attaquants niçois. KEHIHA a tenté d’apporter du surnombre sur son côté sans grande réussite pendant que DIAGNE-FAYE assurait le travail au milieu. DELAYE aura sauvé son équipe par une très belle frappe, se substituant à un quatuor offensif SAIFI-N’DIAYE-BAKAYOKO-MONTANO qui n’a jamais pesé sur l’adversaire. Un comble.

Les Niçois
Dominés pendant une grande partie du match, les Niçois ont finalement été peu mis en danger. Et quand ce fut le cas, GREGORINI veillait au grain. TRAORE et COBOS ont bien muselé les attaquants istréens, aidés efficacement par les deux latéraux VARRAULT et GRENET. ABARDONADO, d’abord comme milieu défensif puis comme arrière central, a été discret mais jamais pris à défaut. BALMONT a été un relais prépondérant, portant en permanence les contre-attaques de ses coéquipiers. Mais le meilleur joueur ce soir fut bien DIE, artisan du bon coup niçois en marquant un très beau but et en sauvant son camp en fin de première mi-temps. AGALI puis JANKAUSKAS ont beaucoup couru dans le vide mais c’est le rôle ingrat réservé à l’attaquant unique de ce schéma.

Christophe CHOHIN
Football365