A sept journées de la fin du championnat, Lens avait conscience que l’heure n’était plus aux hésitations. Englués dans le ventre mou du classement, les hommes de Gillot n’avaient plus le choix et devaient arracher les trois points de la victoire pour espérer décrocher une place européenne. Depuis quelques temps, le stade Bollaert est redevenu une antre imprenable : 4 succès consécutifs à domicile qui pouvaient donner confiance aux Sang et Or, même si Nice se rendait dans le Nord avec la ferme intention de prendre au moins un point. Les Azuréens, pas encore assurés de demeurer en Ligue 1, avaient retrouvé une assise défensive intéressante qui redonnait de l’ambition aux troupes de Gernot Rohr.
Au cours des premières minutes de la rencontre, les Niçois ne se contentaient de camper dans leur moitié de terrain. Dans le sillage de la triplette Dié-Bisconti-Balmont, intraitable au milieu de terrain, les joueurs de la l’OGC faisaient bien plus que de la résistance et s’offraient même le luxe d’obtenir la première véritable occasion. Sur un coup franc, magistralement distillé par Dié, Agali était à deux doigts de réduire au silence les supporters de Bollaert. Après cette alerte, les Nordistes trouvaient leurs marques. Thomert, Jussié et Utaka se trouvaient de plus en plus facilement sur le front de l’attaque et le match prenait des allures de siège des cages de Grégorini. Leroy, Thomert et Cubilier, à deux reprises, étaient tout de près de récompenser cette domination sans partage mais le duo emblématique de Nice, Abardonado-Cobos, parait au plus pressé et permettait à Nice de regagner les vestiaires sur le score de 0 à 0.
A la reprise, le match repartait sur les mêmes bases. La formation de Gillot tentait d’exercer un pressing encore plus haut afin de pousser à la faute l’arrière-garde azuréenne mais Nice ne montrait aucun signe de rupture. Jussié semait bel et bien le trouble sur son coté droit et obligeait Abardonado à dévier sur son propre poteau, Thomert faisait parler sa puissance et Hilton n’hésitait pas à apporter le surnombre en attaque mais, malgré l’entrée de Cousin pour les dernières minutes, Grégorini n’était finalement que très rarement mis en danger. Les Niçois ont obtenu ce qu’ils étaient venus chercher, un point qui les rapproche un peu plus du maintien alors que pour les Sang et Or, l’Europe a pris du plomb dans l’aile.
Thomas Bonnet
Sport24