Au terme d’un match terne, Nice a obtenu le point qu’il était venu chercher.
IL Y A SÛREMENT une classe d’écart entre le Racing et le Gym. On ne s’en était pas aperçu à l’aller où des Lensois au bord de la crise avaient ferraillé pour amener le nul (1-1). C’était beaucoup plus visible, hier, à Bollaert, mais le résultat a été identique : un point qui ne fait pas avancer Lens (toujours dixième), un gros point qui permet à Nice d’envisager avec sérénité le maintien (quatorzième avec huit longueurs d’avance sur Caen, premier relégable). Pour le reste, pas grand-chose à signaler. « Pour le spectacle, il faudra revenir dans quinze jours », a glissé Francis Gillot, l’entraîneur du RCL , « plus déçu pour les 33 000 spectateurs que pour (lui) ». « Étaient-ils blessés, pas blessés ? » se demandait-il, au regard des nombreuses interruptions qui troublèrent les esprits lensois en fin de match. À l’inverse, en première mitemps, au plus fort de la poussée nordiste, les Niçois avaient commis pas mal de fautes. « Ils jouaient leur survie », semblait les excuser Gillot. Sa formation avait bénéficié de quatre opportunités de trouver l’ouverture dans la première demi-heure par Leroy (3e et 6e), Cubilier (23e) et Thomert (27e), mais il y avait toujours le pied d’un défenseur ou la main de Grégorini, qui a fait du bon boulot hier, pour éviter ce désagrément. En seconde mi-temps, Abardonado a failli marquer contre son camp (59e) sur un centre de Jussiê, la tête d’Utaka est ensuite passée à côté (61e) et Thomert a expédié une frappe trop croisée : il s’en voulut longtemps, comme s’il avait compris qu’il s’agissait de la dernière possibilité du match, malgré une ultime tentative de la tête de Cubilier (90e + 2). « Sont - i ls venus dans nos 20 mètres ? » s’interrogeait encore Francis Gillot à l’adresse des Niçois, venus dans le but exclusif de défendre. Oui, une fois, pour une demi-occasion d’Agali (12e)… « Ils sont venus pour ne pas jouer, et ils l’ont bien fait », soulignait Nicolas Gillet. Selon la formule consacrée, Nice a fait « déjouer » Lens. « On en passait un, il y en avait un autre derrière. On essayait de mettre du rythme, ils hachaient le jeu… énumérait le défenseur lensois. Leurs consignes étaient de ne pas sortir. On s’en doutait, mais pas à ce point. »
Lens restait sur quatre succès d’affilée à domicile contre Strasbourg (2-1), Nantes (2-0), Auxerre (3-1) et Bordeaux (2-0). Série interrompue. Depuis son retour en L1, Nice n’a pas marqué un seul but à Bollaert (0-0 en 2002-2003, défait e 1-0 en2003-2004), mais, hier, à l’OGCN, cela n’affectait franchement personne…
JEAN-LUC GATELLIER
L'Equipe