Sochaux dans la confusion

Menés 0-1 au moment de l’interruption de la rencontre, les Sochaliens ont obtenu leur première victoire de la saison au terme d’un final rocambolesque.

Sochaux n'avait plus gagné au Stade du Ray depuis plus de quinze ans. Sochaux n’avait pas gagné tout court depuis le début de ce championnat. C’est chose faite. Mais ce qu’on retiendra, c’est d’abord la confusion totale autour de ce match. Le stade du Ray a littéralement explosé après plusieurs décisions litigieuses de M. Lhermite, l’arbitre de la rencontre. CyrilRool ne décolère pas : « Des incidents, c’est un bien grand mot. Il arrête le match, on ne sait pas pourquoi. Si il fallait arrêter les matches dès qu’il y a une balle de tennis sur le terrain, on n’aurait pas fini… »

Après la rencontre, l’arbitre, Patrick Lhermite, reconnaissait son erreur sur le penalty sochalien : « Sur l’action, je suis persuadé que M. Balmont touche le ballon de la main. Je vais au bout de ma démarche en l’expulsant. Mais devant les images, je dois reconnaître l’erreur d’arbitrage. Je suis profondément désolé pour les Niçois. » Après une très belle prestation à Toulouse (2-0), le GYM est tombé sur un os. Sochaux, très bien organisé, a su garder son calme dans les moments chaud et surtout n’a pas sombré au milieu de terrain face aux teignes niçoises (Rool, Balmont, Bisconti). La défense sochalienne a été superbe de maîtrise. Pourtant, Nice menait 1-0 jusqu’à la 70e minute. Quinze minutes d’interruption dematch plus tard, les Sochaliens étaient repassés devant au tableau d’affichage, sur deux buts d’Ilan.

Le premier, sur le penalty le plus long de l’histoire, puisque le Brésilien a dû s’y reprendre à deux fois, à quinze minutes d’intervalle, pour le transformer(70e). Cette bonne chose de faite, une minute plus tard, Ilan était lancé par Isabey dans l’axe, derrière la défense centrale niçoise, pour tromper Grégorini d’un plat du pied impeccable (72e). Sochaux a enfin marqué dans ce championnat après deux rencontres où l’attaque était restée muette.

On ne peut pas dire que ce retournement de situation était immérité tant Sochaux s’était créé les meilleurs occasions. Menez avait trouvé la barre sur un coup franc (9e) puis Varrault sur sa route (42e), Ilan, toujours, avait manqué son duel seul face à Grégorini (12e), Brunel avait trop écrasé sa reprise de volée (27e). Et l’OGC Nice avait marqué juste avant la pause (42e) sur un semi hold-up, par Traoré. Son défenseur central avait poussé le ballon dans la cage après un coup franc mal repoussé par Richert. Sochaux croyait revivre ses deux premiers matches contre le TFC (0-1) puis le PSG (0-1) où, dominateur dans le jeu, il s’était quand même incliné. Mais comme le dit Romain Pitau, « l’équipe ne s’est pas désunie et ça nous a souri ce soir. »

Dans une deuxième période avare en occasions mais pas en rebondissements, Sochaux a finalement concrétisé une domination d’ensemble. Après les incidents, l’OGC Nice a bien essayé notamment, avec une tête de Bagayoko juste au dessus. Mais le coeur n’y était plus. Aussi bien sur la pelouse que dans les tribunes. Maintenant, il faut attendre les décisions de la Ligue. Le stade du Ray et le club azuréen risquent gros.

Vincent GARCIA
L'Equipe