Le Racing avait l’occasion de sortir de la zone rouge. Il n’a rien fait pour y parvenir face à une équipe niçoise efficace.
« J’AI LONGTEMPS hésité à leur donner le résultat de Troyes battu l’après-midi par Lyon. Et puis je me suis décidé à leur dire au retour du décrassage. J’ai insisté sur le fait qu’on avait une occasion unique de sortir de la zone rouge (pour la première fois depuis la 6e journée). Finalement c’était une erreur. Je me suis planté car je crois que ça les a surtout tétanisés. » En tout cas, Jacky Duguépéroux n’a pas reconnu son équipe hier soir à Nice. Même s’il a rarement été en réussite cette saison, le Racing a souvent proposé du jeu et s’est toujours battu.Hier, il n’a faitni l’un ni l’autre et il est passé globalement à coté de son sujet. « Finalement je n’ai pas de regret vu qu’on a cherché ce qui nous est arrivé, reprend l’entraîneur alsacien. On ne méritait pas mieux. On a souvent fait l’inverse de ce que j’avais demandé et on n’a jamais montré l’envie que notre situation au classement impose. C’est une soirée qui me laisse perplexe, même si on a la chance que tous nos concurrents directs aient perdu. Demain (ce matin)au décrassage je demanderai quelques éclaircissements. » Ça risque donc deronfler sérieusement ce matin à la Meinau et les coéquipiers de Yves Deroff auront au moins une grosse explication de texte. Car au stade du Ray, ils n’ont jamais été en mesure de mettre à mal une équipe niçoise qui pour la première fois cette saison a marqué trois buts en Championnat.
Pour cela, il lui a fallu attendre la deuxième période d’une rencontre qu’ils ont pratiquement maîtrisée de bout en bout.C’est Jarjat, libre de tout marquage, qui a ouvert le score sur un coup franc de Balmont (62e) et le Gym a tout de suite enfoncé le clou sur une frappe de Bagayoko hors de portée de Cassard (63e).
Nice se fait peur
Nice déroulait mais s’est quand même fait quelques frayeurs quand Strasbourg est revenu à 2-1 sur un penalty de Johansen (73e) avant que Traoré rassure tout le monde dans le temps additionnel (90e+ 4) de la tête sur un coup franc d’Ederson. Perfectionniste c’est sur ce petit coup de mou que Frédéric Antonetti a préféré insisté après le coup de sifflet final. « On a eu un petit moment de flottement pendant un bon quart d’heure qui aurait pu nous coûter cher. C’est la preuve qu’on a encore beaucoup de progrès à faire dans la gestion d’un match. » Mais l’entraîneur du Gym ne boude pas son plaisir pour autant. Car son équipe a encore livré, devant son public, une très bonne partie qui l’installe un peu mieux dans le top dix du classement. « Il y a quand même de quoi être largement satisfait. On a proposé du jeu, on s’est créé des occasions et on a marqué trois buts. C’est une victoire logique et méritée. C’est l’équipe qui la voulait le plus qui a gagné. Nos challenges sont maintenant très clairs. On veut terminer par une série de victoires ininterrompues à domicile et aller voir si possible dans les parages de la 6e ou de la 7e place. » Ceci en Championnat. Parce que le gros défi du Gym cette saison est ailleurs et en particulier dans la finale de la coupe de la Ligue qui l’opposera le 22 avril à Nancy au stade de France. En tout cas l’équipe d’Antonetti a parfaitement lancé hier un mois d’avril crucial.
Jean-Pierre RIVAIS
L'Equipe