L'entraîneur niçois est un fan de Lyon et il le dit ! «Les Lyonnais sont de vrais champions et ils vont se remobiliser»
Frédéric Antonetti, qui est en train d'imposer son style à Nice, comme il l'avait fait tout au long de son séjour stéphanois, était comme beaucoup d'autres sur TF1 mardi pour suivre le choc entre Milan et l'OL. L'élimination n'a en rien atténué le respect qu'il éprouve pour le champion de France et il évoque les ambitions niçoises.
- Pensez-vous qu'il s'agisse d'un bon moment pour battre l'OL ?
« Non, je ne vois pas les choses ainsi. C'est un honneur pour une équipe comme la nôtre de venir jouer à Gerland face à un grand représentant du football français. Lyon est un exemple et il est dommage que nous n'ayons pas trois ou quatre clubs en mesure de l'imiter. Cela donnerait davantage de force à notre championnat et sans doute une plus grande compétitivité encore sur la scène européenne. »
- Qu'a-t-il manqué aux Lyonnais l'autre soir ?
« Vraiment pas grand-chose ! On a bien vu que sur les deux matches, la différence était infime. Parfois, les matches se jouent sur une décision arbitrale, la chance, ou un exploit individuel. Et comme l'a dit Juninho après, l'OL n'a pas eu cette fois-ci la réussite qu'il a en championnat, notamment quand il parvient à inverser la tendance ou à maintenir le score dans les fins de rencontres. Mais, on ne peut pas parler de contre-performance. Lyon est depuis plusieurs années dans le top 10 européen et pour lui, c'est déjà gagné. »
- Comment voyez-vous la rencontre de demain ?
« La déception des Lyonnais est légitime, mais ce sont de vrais champions et ils vont se reconcentrer. On essaiera de faire ce qu'ils voudront bien qu'on fasse ! L'an dernier, j'ai assisté à tous les matches à Gerland et c'est un régal que de voir fonctionner un tel club. On voudra faire le mieux possible et la fin du championnat nous invite à rester en éveil. Après Lyon, on affrontera Rennes, puis, dans un rôle d'arbitre que l'on tiendra sans état d'âme, trois des quatre derniers du classement (1). »
- Comment jugez-vous le contexte niçois ?
« Nous sommes dans la première partie du championnat, et de manière générale, les choses bougent dans le bon sens. Et puis, quand on se lance dans la construction d'un stade de 33.000 places, c'est pour devenir un bon club de L1. Mais, cela prend du temps et ce n'est pas Lyon qui me contredira. »
Propos recueillis par A.O.
(1) Lors des trois dernières journées du championnat, Nice, prochain finaliste de la coupe de la ligue, se déplacera à Ajaccio, recevra Metz, et se rendra à Troyes.