David Bellion a inscrit le premier but niçois. Les Aiglons sont prêts à fondre sur la Coupe de la Ligue. Nice a en effet dominé Rennes, dimanche, pour le compte de la 35e journée de Ligue 1. Rejoints au score sur un but de John Utaka entâché d'un hors-jeu, les protégés de Frédéric Antonetti ont arraché la victoire dans les arrêts de jeu grâce à une volée magnifique de Pancho Abardonado.
La réussite sourit souvent aux plus audacieux. Contrairement à Nancy, son adversaire de la finale de la Coupe de la Ligue, samedi prochain, totalement démobilisé à Marseille, les Aiglons voulaient absolument préparer l'échéance par une victoire génératrice de confiance et n'étaient nullement impressionnés par la série rennaise. Nice démarrait donc la rencontre pied au plancher. Dès la première offensive, les joueurs locaux ouvraient la marque. Youssouf Hadji perdait bêtement le ballon au milieu du terrain. La sanction était immédiate. Baky Koné lançait David Bellion en profondeur. L'ancien Red Devil anticipait la sortie d'Andreas Isaksson d'un parfait plat du pied (1-0, 4e). Sans doute fatigués par la prolongation, mercredi dernier, face à Montpellier pour le compte des quarts de finale de la Coupe de France, les Rennais peinaient à se mettre dans le sens de la marche.
Les Niçois manquaient alors le KO, peu aidés, il est vrai par l'arbitrage. M. Auriac aurait pu, en effet, accorder deux penaltys aux joueurs locaux. D'abord pour un contact entre Stéphane Mbia et Baky Koné (13e), ensuite, deux minutes plus tard, pour un coup de pied involontaire de Grégory Bourillon sur David Bellion (15e). Après ce quart d'heure très délicat, les protégés de Laszlo Bölöni trouvaient enfin la bonne cadence. L'entrée en jeu d'Olivier Monterrubio à la place de Youssouf Hadji, blessé, apportait un surplus de dynamisme au jeu breton. Rennes égalisait donc logiquement même si le but n'aurait pas dû être validé par le trio arbitral. Kim Källström décalait John Utaka, en position de hors-jeu. Le Nigérian ouvrait parfaitement son pied droit pour inscrire son 11e but personnel cette saison, le 35e de sa carrière en Ligue 1 (1-1, 47e).
Le coup de griffe de Pancho
Au retour des vestiaires, les Niçois, nullement freinés par l'égalisation bretonne, repartaient de plus belle avec à la baguette un excellent Florent Balmont. Les Bretons tentaient de résister à la furia azuréenne mais peinaient à s'approcher du but gardé par Hugo Lloris. Plus le temps passait, plus les Rennais donnaient des signes de faiblesse sur le plan physique. Les dix dernières minutes étaient terribles. Les vagues niçoises se succédaient sur une défense bretonne au bord de la rupture. Andreas Isaksson, en remportant son duel avec le remuant Baky Koné, retardait l'échéance. Mais sur un ultime corner prolongé au premier poteau par Marama Vahirua, Pancho Abardonado tentait et réussissait une magnifique reprise de volée qui se fichait dans la lucarne opposée. Le plongeon désespéré du portier suédois était vain. Rennes a perdu la main (2-1, 95e).
Laszlo Bölöni, le technicien du Stade Rennais regrettait le manque d'implication de son équipe à l'issue de la rencontre. "C'est triste pour nous mais on ne méritait pas de repartir de Nice avec un point. C'est surtout frustrant de perdre dans les dernières minutes", expliquait-il notamment. Son équipe n'aura pas le temps de souffler. Elle défie l'OM, jeudi, au Stade Vélodrome pour le compte des demi-finales de la Coupe de France. Les Rennais resteront donc sur la Côte d'Azur, pour mieux préparer l'échéance. Les Aiglons ont, eux, six jours de repos avant la finale de la Coupe de la Ligue au Stade de France face à Nancy. Ils auront réalisé la préparation idéale...
Yannick VELY
Football.fr