C’est désormais officiel : après sa défaite sans discussion face à Nice (0-3), l’ACA est reléguée en Ligue 2 ou elle retrouvera son voisin bastiais. Les Niçois, qui n’ont jamais été inquiétés, se replacent dans la première partie de tableau.
Vacances en vue pour Ajaccio et Nice, pour qui il reste cependant trois matches à négocier, et bien si possible. Même si mathématiquement il reste une chance aux Ajacciens de se maintenir, elle est trop infime pour que les Corses ne songent pas déjà à préparer leur prochaine saison à l’étage inférieur. L’ACA allait dire au revoir à l’élite, notamment si Troyes bat Toulouse cet après-midi. Une victoire face à Nice aurait alors été anecdotique. Pasqualetti a donc largement remanié son équipe type, écartant André Luiz, mettant Saïfi et Diawara sur le banc aux côtés du jeune Baron (20 ans), et titularisant Scarpelli en pointe, aux côtés de Lucas. Pour Nice, battu en finale de la Coupe de la Ligue le week-end passé, l’Europe n’est peut-être pas perdue. Marseille, sixième, est à six points, la Coupe Intertoto n’est donc pas inaccessible pour les Aiglons. Reste à savoir comment ils auront digéré leur échec du Stade de France.
Bellion d’entrée
Devant un public absent, ou presque, les Niçois prenaient ce match à bras le corps, face à des Corses qui donnaient l’impression de ne pas encore être sortis des vestiaires. C’est ainsi que Bellion héritait d’un ballon dans le camp corse, repiquait sur son pied droit et, d’un tir légèrement lobé qui finissait dans la lucarne d’un Porato médusé, ouvrait le score pour le Gym (0-1, 4e). Deux minutes plus tard, l’ancien protégé d’Alex Ferguson échappait à la surveillance de Laurenti, mais tirait à côté (6e). Progressivement, Ajaccio sortait la tête du trou, mais les contres de Koné, contré (12e) puis qui se heurtait en deux temps à Collin (23e), faisaient très mal aux hommes de Pasqualetti.
Le jeune Scarpelli se montrait vif et volontaire mais terriblement maladroit. Il se heurtait d’abord à Gregorini, après un joli numéro dans la surface (22e), puis hésitait face au but après avoir éliminé le portier niçois (25e) avant de tergiverserer une nouvelle fois en pleine surface, et de se voir à nouveau contré (33e). Sur le contre immédiat, un dégagement d’Abardonado était mal négocié par Laurenti qui se faisait chiper le ballon par Koné, celui-ci doublant tranquillement la mise (0-2, 34e). La fin de cette mi-temps ne changeait rien au score. C’était cruel mais logique pour des Ajacciens volontaires, mais vraiment trop brouillons et maladroits.
Porato expulsé
Dès la reprise, l’ACA tentait de mettre en place un pressing, mais ne trouvait pas la faille, et ne se créait aucune véritable occasion, hormis une tête de Lucas, sur un centre de N’Diaye, le meilleur Corse. Mais Gregorini annihilait cette action (52e). Mais à la 56e minute, Ederson, à peine entré à la place de Vahirua, lançait Koné. Porato sortait devant le petit Ivoirien mais touchait le ballon de la main, et était logiquement expulsé. Le troisième gardien insulaire, Lucchini, prenait place dans la cage corse, et devait stopper, laborieusement, le coup-franc de Bellion (58e). A onze contre dix, Nice déroulait. Le même Bellion sollicitait à nouveau le portier ajaccien, sans succès (65e), Balmont déclenchait une lourde frappe de loin, au dessus (67e), avant qu’Echouafni ne cafouille un ballon repoussé par Lucchini (69e). Dans la foulée, Koné servait Ederson, qui trouvait la barre de vingt mètres (71e). Les Ajacciens pliaient, et allaient rompre.
Fanni exploitait son couloir puis centrait vers Koné qui éliminait à nouveau Laurenti avant de tromper Lucchini d’un pointu (0-3, 76e). Malgré un ultime coup franc de N’Diaye qui frôlait le cadre de Gregorini (87e), le score n’évoluait plus. C’est désormais officiel, Ajaccio rejoint Bastia en Ligue 2, quatre ans après sa montée, en 2002. Il faudra faire le ménage et reconstruire, si l’ACA veut remonter en Ligue 1 dès l’année prochaine. Les Niçois, quant à eux, réapparaissent dans la première partie de tableau, à la huitième place, en attendant les matches en retard de mercredi. Les hommes de Frédéric Antonetti se sont rassurés après leur déception dionysienne, et peuvent espérer, pourquoi pas, une qualification européenne grâce à l’Intertoto.
Gildas Devos
Sport24