Mercredi, Nancy et Nice vont jouer le remake de la finale de la Coupe de la Ligue remportée il y a cinq mois par les Lorrains 2-1. A l'occasion de ces 16e de finale, les deux formations se retrouveront au stade Marcel Picot dans un contexte sensiblement différent. Deux ans après leur retour parmi l'élite, les Nancéens confirment leurs bonnes dispositions de la saison dernière avec une 3e place au classement alors que les Aiglons, après six journées, en occupent la dernière.
Ce n'est pas le moment idéal. Lanterne rouge de Ligue 1, l'OGC Nice ne se trouve pas dans les meilleures dispositions pour prendre sa revanche sur Nancy. Mercredi, les deux finalistes de la dernière Coupe de la Ligue s'affronteront à Marcel-Picot et depuis la victoire des Lorrains en mai dernier au Stade de France, chaque club a vécu des trajectoires bien différentes.
Si en ce qui concerne l'effectif, les staffs techniques ont misé sur la stabilité au moment du marché estival, les résultats enregistrés après six journées n'ont rien de commun. On peut même dire que ce 16e de finale de la Coupe de la Ligue constituera en quelque sorte le match des extrêmes. Bien que tenus en échec dimanche à domicile, face à des Rennais réduits à 10 après seulement un quart d'heure de jeu (0-0), les joueurs de Pablo Correa occupent la troisième place du classement loin devant des Aiglons qui coiffent le bonnet d'âne de la L1.
Antonetti fait le dos rond
Cette place de lanterne rouge confirmée par la défaite à Troyes (2-0), déjà la cinquième de la saison, s'inscrit dans l'habituel cycle infernal. "C'est la loi des séries. Une fois que c'est commencé on ne sait pas quand cela va se terminer ! Je pense pourtant que le contenu était intéressant, nous avons fait un bon match. On se retrouve à dix après 25 minutes de jeu alors que l'on commençait à avoir la mainmise sur le match", analysait Antonetti sur le site du club azuréen au soir du revers subi face à l'Estac.
Mais en aucun cas, le technicien corse ne veut se montrer résigné, comme impuissant devant la fatalité. Il connaît les qualités de ses joueurs, à l'image de la bonne première période disputée contre Lyon (1-0 à la pause avant de craquer et encaisser quatre buts). Scénario quasi identique à Bordeaux (5e journée) où l'ouverture de score de Varrault fut suivie de deux buts girondins en deux minutes (43e et 45e) avant une défaite 3-2.
Antonetti espère que le chat noir va disparaître: "On pensait être sur la lancée de la saison dernière, les faits nous sont contraires, nous n'avons aucune réussite mais cela fait partie du football. Il faut savoir traverser ces périodes en gardant la tête haute, il y aura des jours meilleurs." Et pourquoi pas commencer un cycle positif dès mercredi. Sur la pelouse de Nancy, hors du contexte de la Ligue 1, les Niçois pourront effectivement se sentir un peu plus libérés de cette pression du championnat qui commencent à peser.
Les Nancéeins, eux, arrivent à trouver facilement le sommeil actuellement mais guettent le réveil de leurs adversaires dont personne ne sait vraiment quand il interviendra. Pablo Correa est un entraîneur suffisamment rigoureux pour avoir mis en garde ses troupes sur le sujet. L'ex-attaquant lorrain devrait à cette occasion opérer un léger turn-over, le tout dans une sérénité qu'envie forcément son homologue.
Alexandre SARKISSIAN
Sports.fr