Paris n’y arrive pas

Le PSG ne sait pas enchaîner. Après leur belle victoire face au Panathinaïkos mercredi, les Parisiens ont loupé le coche au Parc des Princes face à Nice (0-0). Un nul qui n’arrange pas leurs affaires.

Compte Rendu du match
Simple sursaut d'orgueil ou véritable déclic ? Large vainqueur en Coupe UEFA d'un Panathinaïkos venu en touriste dans la capitale mercredi (4-0), le PSG, 16e de L1, se devait de confirmer ses progrès lors de la réception de Nice, 18e et premier reléguable. Histoire de s'octroyer une grosse bouffée d'oxygène en s'éloignant de la zone rouge et de reconquérir pour de bon le public parisien.

Kalou touche du bois
Dans un Parc des Princes aux tribunes étonnamment clairsemés, la rencontre débutait sur un tout petit rythme. Pas étonnant entre deux équipes crispées et fébriles avant un match d’un tel enjeu. Il fallait attendre la 18e minute pour que le public sorte de son profond sommeil. Hellebuyck trouvait la tête de Kalou dans la surface qui venait percuter le poteau gauche de Lloris (18e). Une grosse occasion qui ne lançait pas plus que cela les débats. Le match était haché (4 cartons jaunes), les erreurs techniques se succédaient et le rythme toujours aussi lent. Un match fermé à double tour ! Côté niçois, après deux hors-jeu signalés à tort à l’encontre de Koné (19e, 24e), l’ancien Lorientais réalisait un superbe travail dans la surface parisienne avant de centrer pour Ederson qui loupait sa bicyclette. Rool avait bien suivi mais voyait sa reprise finir dans les gants de Landreau (34e). La fin de première période était surtout marquée par les sifflets du public, avec comme principal tête de turc : Bernard Mendy. Ce dernier était d’ailleurs à deux doigts de faire taire tous ces quolibets sur un centre tir vicieux. Heureusement pour les Azuréens, Lloris veillait (43e) et Mendy n’arrangeait pas ses affaires en effectuant un geste désobligeant en direction des supporters. Dans la foulée, la tête de Pauleta frôlait la lucarne niçoise (44e) avant que M. Poulat ne renvoie les 22 acteurs aux vestiaires.

Landreau sauve Paris
Guy Lacombe avait dû trouver les mots durant la pause pour remotiver ses troupes. Celles-ci revenaient avec de biens meilleures intentions. Pauleta, lancé, ne pouvait ajuster sa reprise sur un corner puissant d’Hellebucyck (52e). Dans la minute suivante, Rodriguez poussait un poil trop son ballon après avoir éliminé Kanté ce qui permettait à Lloris d’intervenir avec autorité (53e). Nice perdait le ballon beaucoup trop rapidement. Forcément, celui-ci revenait inlassablement dans la surface de Lloris. Ce qui n’empêchait pas Moussilou, fraichement entré en jeu, de faire trembler Lacombe sur son banc sur un long ballon de Fanni. L’ancien Lillois enchainait un contrôle-frappe qui terminait sa course dans le petit filet extérieur (59e). Paris repartait de plus belle mais Hellebuyck, malgré le but grand ouvert, ne parvenait pas à pousser le cuir au fond des filets après un travail énorme de Mendy (60e) avant que Pauleta ne devance la sortie de Lloris mais n’attrape pas le cadre (62e). Les spectateurs assistaient alors à du hourra football avec évidemment pas mal de déchets techniques et des Niçois qui y croyaient de plus en plus. La tête de Kanté passait juste au-dessus de la barre de Landreau (67e) mais surtout Moussilou manquait la balle de match en perdant son duel avec le portier francilien (80e). Paris doit finalement concéder le nul qui n’arrange pas ses affaires et n’arrive toujours pas à enchainer.

Le jeu et les joueurs
Guy Lacombe avait décidé de reconduire la même équipe qui avait atomisé le Panathinaïkos mercredi. Un choix qui n’a pas eu le résultat escompté avec des Parisiens sans réussite et maladroits. Rozehnal a semblé plutôt fébrile en défense. Mendy, conspué par le public en fin de première période, n’a pas hésité à prendre son couloir pour un bilan mitigé, ses centres manquant souvent de précision. Kalou n’a pas eu le même impact que lors des dernières rencontres même s’il a touché du bois tandis que Pauleta n’a quasiment pas eu l’opportunité de s’exprimer. Finalement, seul Rodriguez aura fait une belle impression. Sa hargne et son envie n’ont pas suffi pour permettre aux Franciliens de s’imposer. Landreau, pour sa part, a sauvé la baraque en fin de match.

Côté niçois, le bilan est sensiblement le même. Les Azuréens ont eu du mal à construire leur jeu sur une pelouse rendue difficile par le récent match de rugby Stade Français-Sale mais ont eu des occasions. Malheureusement pour eux, ils ont pêché dans le dernier geste. Notamment Moussilou, entré en cours de jeu, et qui a eu deux énormes opportunités. Des ratés qui ne risquent pas de lui redonner la confiance. Koné a été un véritable petit diable. Ses appels de balle et sa vitesse ont causé pas mal de soucis aux défenseurs parisiens. Varrault a réalisé une prestation solide dans son couloir gauche, Mendy étant très offensif. Quant à Lloris, il a parfaitement accompli ce qu’il a eu à faire, ses sorties aériennes rassurant grandement une défense fébrile.

Vincent Duchesne
Sport24