Libéré par les Girondins de Bordeaux, Lilian Laslandes sera à Nice pour signer un contrat d’un an et demi. Âgé de trente-cinq ans, il retrouve avec joie un club qu’il a déjà fréquenté en 2003-2004 ; il avait marqué dix buts. Il fera certainement moins bien mais son rôle sera capital : donner du liant à une attaque en difficulté et maintenir Nice en L1.
- Vous voilà de retour à Nice. Il semblait pourtant que vous rêviez de finir votre carrière à Bordeaux ?
Oui, c’est vrai. D’ailleurs, quand Nice m’a contacté j’ai été clair. J’ai expliqué quesi je recevais une proposition de Bordeaux, je la privilégierais. Elle n’est pas venue. Les dirigeants girondins m’ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire en cette période de l’année, que je devais attendre. Mais ils m’ont dit qu’ils ne s’opposeraient pas à un départ, qu’ils comprenaient ma situation. Ils ont été francs avec moi, j’ai apprécié. À mon âge, l’offre de Nice ne se refuse pas.
– Quelle est cette offre ?
Six mois avec une option pour une saison supplémentaire. Je pars complètement libre. Il n’y a eu aucune ambiguïté avec Bordeaux.
– La situation de Nice n’est pourtant pas brillante…
C’est vrai, le challenge est vraiment très difficile. Mais j’espère que je vais pouvoir aider Nice à sortir de cette situation. Je n’ai pas oublié que ce club m’a tendu la main à un moment difficile, quand je vivais une période délicate. Ce n’est pas la première fois qu’on évoque mon retour dans ce club. L’été dernier il y a eu un contact, comme la saison passée. Si, cet été, je n’avais pas eu l’assurance d’avoir du temps de jeu à Bordeaux, je serais déjà parti, à Nice ou dans des clubs corses où j’ai gardé d’excellentes relations et de très bons amis (Bastia et l’AC Ajaccio).
– Avez-vous eu vos amis niçois ?
Oui, j’ai parlé avec " Pancho " Abardonado et Cyril Rool. Ils m’ont parlé de l’équipe. J’ai d’ailleurs vu plusieurs matches de cette formation. Elle a fait de bonnes choses mais je pense qu’elle a manqué d’un point d’appui devant. Les attaquants se ressemblent un peu, avec des profils de joueurs rapides. Je pense que Nice m’a recruté pour qu’ils puissent s’appuyer sur moi. Mais aussi pour ce que je suis capable d’apporter dans un vestiaire. Peut-être que le groupe a été psychologiquement touché par tout ce qui passe depuis le début de la saison. Mais attention, je ne suis pas Zorro.
– Quel est votre programme, désormais ?
Je serai à Nice demain matin (lire ce matin). Je suis en pleine forme, j’ai suivi le programme de reprise des Girondins. Je ne jouerai évidemment pas contre Créteil en Coupe de France. Je serai apte lors du prochain match de Championnat.
– Quel bilan tirez-vous de votre première partie de saison ?
Je n’avais aucune garantie sur mon temps de jeu. J’étais l’attaquant n°3, à égalité avec Perea. Je pense que je n’ai pas démérité. Je suis content de ce que j’ai apporté.
Guillaume DUFY (avec J.-P. Rivais)
L'Equipe