Que la délivrance fut longue à obtenir! Grâce à un coup franc lointain de Marama Vahirua et à une belle frappe de Cyril Rool, inscrits lors de la prolongation (94e et 108e), l'OGC Nice a obtenu son ticket pour les seizièmes de finale de la Coupe de France en disposant vendredi de Créteil (1-2), au stade Duvauchelle, les Béliers sauvant l'honneur par Rui Pataca (115e). Longtemps impuissants malgré quelques occasions de but, les joueurs de l'élite ont finalement fait respecter leur rang lors de la demi-heure supplémentaire.
"Dès le 2 janvier, je monterai une équipe commando". Frédéric Antonetti, le bouillant entraîneur niçois avait promis des guerriers aux supporters niçois pour la nouvelle année qui débute. Les dix premières minutes laissaient en effet présager du meilleur, tout du moins sur le plan de l'état d'esprit. Dès les premiers instants de la rencontre, Baky Koné allumait la première mèche d'une belle demi-volée qui frôlait le montant droit du but cristolien (2e). Cyril Rool, sur coup franc, touchait lui du bois dix minutes plus tard (12e). Mais très vite, les Aiglons retombaient dans la médiocrité de leur quotidien de Ligue 1 malgré le dynamisme de Marama Vahirua et Baky Koné en attaque.
D'abord méfiants, les Béliers cristoliens, revigorés depuis l'arrivée du réaliste Artur Jorge rivalisaient avec les joueurs de l'élite même si les actions restaient en faveur du Gym. Un bel enchainement amorti de la poitrine-reprise de volée du Brésilien Ederson n'était pas couronné de succès (43e) avant un incroyable raté de Matt Moussilou, seul devant le but vide, mais incapable de frapper le ballon de la tête (44e). Créteil répliquait sur coup de pied arrêté. Sur un corner mal dégagé par la défense niçoise, Patrice Vareilles touchait le montant droit (45e).
Vahirua délivre les Aiglons
La seconde période démarrait sur un scénario identique avec un certain équilibre sur le plan de l'occupation du terrain et du ballon mais des accélérations plus tranchantes du côté des Niçois. Servi en profondeur par Marama Vahirua, Baky Koné trouvait l'ouverture mais son but était refusé pour une position de hors-jeu (52e). Lui aussi décalé par le Tahitien, Souleymane Camara - entré à la place d'un Matt Moussilou totalement absent - manquait le cadre dans une position excentré.
Au fil des minutes, les Béliers montaient en puissance, transcendés par l'enjeu alors que les Niçois étaient gagnés par une certaine fébrilité bien compréhensible. Les joueurs de l'élite établissaient néanmoins le siège du but adverse dans les derniers secondes du temps réglementaire afin d'éviter la prolongation. Cyril Rool frappait en force un coup franc lointain repoussé par Richard Trivino (90e). Peine perdue. La plus mauvaise attaque de Ligue 1 avait exporté son souci de réalisme à la Coupe de France
Meilleur joueur de la rencontre, Marama Vahirua délivrait les siens d'une superbe frappe lobée consécutive à une faute de David Terrier sur Baky Koné (0-1, 94e). Frédéric Antonetti pouvait pousser un soupir de soulagement, son équipe avait fait le plus dur. Epuisé par le dur combat mené, le onze cristolien n'avait plus la force pour revenir au score malgré quelques rushs intéressants et une énorme occasion de but avec un ballon repoussé sur sa ligne par Olivier Veigneau (102e). Cyril Rool, en contre, délivrait les siens d'une belle frappe lointaine (0-2, 108e) mais il devait être écrit que le suspense serait entier jusqu'au bout. D'une belle tête décroisée, Rui Pataca réduisait la marque (1-2, 115e) et les cinq dernières minutes devenaient folles. Damien Grégorini sauvait les siens d'un bel arrêt sur une frappe de l'attaquant portugais (120e).
"Sur l'ensemble du match, la victoire est méritée", soufflait Frédéric Antonetti, soulagé, à l'issue de la rencontre. Finaliste de la Coupe de la Ligue la saison dernière, l'OGC Nice veut faire de la Coupe de France un véritable objectif en plus du maintien en Ligue 1. Voilà les Aiglons qualifiés pour les seizièmes de finale.
Yannick VELY
Football.fr