Buteur pour son premier match sous ses nouvelles couleurs, Luigi Pieroni a offert dans les dernières secondes la victoire à Nantes contre Nice (1-0) dans le choc du bas de classement.
Compte rendu du match
Même si les équipes se sont croisées au classement lors de la dernière journée, l’enjeu du Nantes-Nice était simple : battre son adversaire du jour pour gagner des points dans la lutte pour le maintien. Sortis de la zone rouge avant les fêtes grâce à une superbe victoire à Toulouse (0-4), les Canaris devaient confirmer à domicile leur renouveau, mis en évidence par le retour en service de Barthez et l’arrivée en pointe de Pieroni. Côté niçois, Laslandes faisait son retour pour dynamiser la moins bonne attaque de L1 qui avait bien besoin de repères.
Koné affole la défense nantaise
C’était le compère de l’ancien Bordelais, Baky Koné, qui se mettait le premier en évidence dans cette rencontre. Sur un bon centre au deuxième poteau de Vahirua, l’Ivoirien ouvrait trop son pied et le ballon partait au-dessus de la cage de Fabien Barthez (1e). Après cette première sueur froide, les Canaris prenaient le pas sur leurs adversaires, sans pour autant se montrer véritablement dangereux. Les Aiglons profitaient des contres, grâce notamment à un Koné souvent à la limite du hors-jeu. La petite fusée azuréenne était ainsi à l’origine d’un centre pour Laslandes, dont la bicyclette était contrée par Cetto (20e). Une recrue répondant à une autre recrue, Pieroni était à la réception d’un centre de Rossi, mais comme son homologue niçois, le Belge était contré par Abardonado (21e). Lloris, qui passait une soirée tranquille, avait enfin à s’employer sur un corner tiré au second poteau pour Cetto, dont la tête obligeait le portier du Gym à réaliser une claquette réflexe (28e). Le jeune espoir de l’OGCN avait plus de facilité à capter une frappe écrasée de Pieroni de 20 mètres (40e). Sur le contre, Koné, toujours lui, partait dans le dos de la défense, mais tergiversait et voyait sa frappe finalement contrée (41e). Rebelote pour l’attaquant niçois quelques minutes plus tard, mais cette fois, c’était un retour irrégulier de Norbert qui bloquait son action, sans que M. Lannoy n’intervienne (45+1e).
Pieroni, déjà buteur
La deuxième période repartait comme la première, avec une grosse occasion pour le Gym. Bien décalé côté droit, Ederson dévissait sa frappe, qui finissait loin du cadre (47e). Le rythme du match ne s’élevait toujours pas, malgré des Nantais débordant d’envie d’aller de l’avant. Les blessures de Payet et Vahirua cassaient un peu plus le rythme, mais le Réunionnais, contrairement au Tahitien, pouvait reprendre la partie. C’était d’ailleurs le néo-pro qui rallumait un peu la flamme dans cette rencontre en accélérant dans l’axe et en croisant sa frappe. Lloris se couchait bien pour détourner le ballon (65e). Puis Pieroni faisait parler son jeu de tête sur corner par deux fois (67e et 78e), mais à chaque fois, l’attaquant belge ne cadrait pas. Pas plus de réussite sur les frappes lointaines de Boukhari (76e) et Payet (80e). Dans les dernières minutes, le match s’enflammait enfin avec des Canaris qui tentaient le tout pour le tout et se découvraient derrière. Rool, d’une superbe reprise de volée, obligeait ainsi le divin chauve à réaliser son premier arrêt du match (81e). Barthez était ensuite suppléé par son poteau sur une frappe croisée de Moussilou, qui venait d’entrer en jeu (86e). Malgré ces alertes, les hommes de Georges Eo continuaient de mettre le feu devant, et cela finissait par payer dans les toutes dernières secondes de la partie. Sur un centre de la droite d’Oliech, Pieroni sautait plus haut et smashait le ballon dans les buts de Lloris (1-0, 90+2e). Les Niçois venaient de subir la loi de la nouvelle recrue nantaise. Grâce à ce succès acquis in extremis, les Jaune et Vert confirment leur progression et passent devant le PSG au classement, tout un symbole. Pour Nice en revanche, l’opération rachat n’a pas encore débuté.
Le jeu et les joueurs
Du côté nantais, on change les hommes, pas le dispositif. Avec Barthez et Pieroni titulaires d’entrée, les recrues hivernales nantaises étaient tout de suite dans le bain. Et si le premier n’a pas eu grand-chose à faire, hormis un bel arrêt en fin de rencontre, le deuxième a réalisé le match parfait en libérant les siens dans les tous derniers instants de la partie. Oliech, auteur de la passe décisive, a réalisé une entrée en jeu tonitruante à la place d’un Da Rocha plus discret. Boukhari, lui aussi entré en jeu, a également apporté une touche de fraîcheur à la maison jaune, ce qui a permis aux Canaris de réaliser une bonne fin de match.
Dans le camp adverse, Frédéric Antonetti misait d’entrée sur l’attaquant vétéran, Laslandes, venu pour sauver une attaque en difficulté. Mais le meilleur buteur français en activité de L1 a laissé la vedette à son compère en attaque, Koné, qui a mis le feu dans la défense adverse en première période. L’Ivoirien a tout de même été plus en retrait après la pause et a été remplacé par Moussilou en fin de match. L’ancien Lillois n’a touché qu’un ballon, mais a bien failli marquer, sa tentative finissant sur le poteau. Derrière, Apam a beaucoup souffert face à la vivacité de Payet, mais a réussi le plus souvent à contenir le jeune espoir nantais.
Arnaud Kenigsberg
Sport24