Forts d'une dernière demi-heure enlevée, les Nantais ont eu raison des Niçois. Cerise sur le gâteau, c'est le nouvel arrivant Pieroni qui a délivré les siens.
Les semaines passent et se ressemblent pour le FC Nantes Atlantique en ce début d'année 2007. Vainqueur à l'arraché il y a huit jours en Coupe de France devant Guingamp, la formation de Georges Eo a remis ça, hier soir, sur la pelouse de la Beaujoire devant Nice pour ces retrouvailles avec la Ligue 1. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, c'est la dernière recrue en date, Luigi Pieroni, dont tout Nantes attend monts et merveilles, qui a délivré les Canaris d'une rencontre qui eut longtemps les airs d'un traquenard. L'entraîneur nantais ne s'y trompait pas : « Il est vrai que l'on a fait une première période timide, timorée. A la mi-temps, il a donc fallu se remotiver et se repositionner et il a finalement fallu attendre la dernière demi-heure pour voir le collectif bien fonctionner. »
La principale curiosité de la partie disputée hier soir était donc la prestation attendue de l'ex-Auxerrois à la pointe de l'attaque des Canaris. Et ce que l'on peut dire, c'est que la réputation qui le précédait n'était pas feinte, le nouvel avant-centre s'appropriant avec régularité tous les ballons qui voyageront à proximité de son crâne. S'il se révéla être un point d'ancrage intéressant, il n'eut malheureusement pas pléthore d'occasions à se mettre sous la dent, jusqu'à cette dernière offrande d'Oliech dans le temps additionnel. « C'est bien, c'est exactement ce qu'il nous fallait, faisait remarquer à juste titre l'entraîneur des Canaris. Il nous manquait quelqu'un à la finition et ce soir c'est Luigi qui était là . »
Avant ce dénouement heureux, ce sont plus sûrement les Nantais qui s'en étaient tirés à bon compte au cours des quarante-cinq premières minutes, l'Ivoirien Koné, toujours aussi vivace, semant par exemple le trouble à plusieurs reprises dans la défense jaune et verte (1', 41'). Côté nantais, seul finalement Cetto, de la tête (28'), sur un corner de Payet, avait eu l'occasion de mettre à contribution le portier niçois. Roue dans la roue au classement, les deux équipes l'étaient donc encore à la pause sur la pelouse de la Beaujoire.
La suite n'allait pourtant pas tarder à être plus conforme aux espoirs portés par le président Roussillon à la suite de ce remaniement hivernal. Si la défense eut bien quelques sueurs froides (Ederson, 46') ou même encore en fin de rencontre où c'est là toute l'équipe nantaise qui frôla la correctionnelle (poteau de Moussilou à la 86e minute), le onze nantais, avec les rentrées successives de Boukhari et Oliech, prenait peu à peu les choses en main. Rien de bien concret néanmoins aux abords de la surface avec seulement quelques frappes non cadrées (Payet, 79', puis Boukhari, 83') mais une pression qui allait grandissante. Jusqu'à cette ouverture du score salvatrice. « Ca fait du bien à l'équipe de prendre trois points qui va maintenant pouvoir regarder vers le haut », pouvait se laisser aller Luigi Pieroni. L'international belge a raison : aujourd'hui 16e, les Nantais n'avaient plus été aussi bien classés depuis le 24 septembre dernier et la victoire acquise aux dépens de Marseille.
François TOUMINET
Ouest-France
NANTES - NICE : 1-0 (0-0).
Arbitre : M. Lannoy.
29 000 spectateurs.
AVERTISSEMENT. Nice : Apam (35').
FC NANTES : Barthez - Signorino, Cetto, Pierre, Savinaud (Norbert, 38') - Saidou, Fae - Da Rocha (Oliech, 76'), Payet - Rossi (Boukhari, 59')- Pieroni. Entr. : G. Eo.
NICE : Lloris - Apam, Kante, Abardonado, Veigneau - Ederson, Echouafni (Fanni, 80'), Rool - Vahirua (Balmont, 59')- Koné (Moussilou, 83'), Laslandes. Entr. : F. Antonetti.
Le but du match :
90'+2: Centre d'Oliech à destination de Pieroni qui au point de pénalty et de la tête trouve le petit filet de la cage gardée par Lloris.