Le Gym s'est retrouvé !

En obtenant le 0-0, hier soir à Strasbourg, l'OGCN a démontré que ses vertus étaient tellement solides qu'elles passeront allégrement la trêve...

Strasbourg-Nice 0-0
A Strasbourg (Stade de la Meinau) : Strasbourg et Nice 0 à 0
Terrain : gras. Temps : froid. Eclairage : bon. Spectateurs : 13.031
Arbitre : M. Piccirillo
Avertissements : Strasbourg : Bassila (17) ; Nice : Barul (14), Olufade (29), K. Diawara (81)
Exclusions : Strasbourg : Bassila (37) ; Nice : Varrault (36)

Strasbourg : Eggimann - Ismael (cap), Drobny, Devaux - Beye, Deroff, Camadini, Bassila - Martins, Ljuboja (Bagayoko 83) - Kobylik (Laurent 63)

Nice : Grégorini - Varrault, Cobos (cap), Pamarot, Barul - Abardonado, E. Roy, S. Traoré, Pitau - Olufade (Scotto di Porfirio 40), K. Diawara (Cherrad 86)

Nice a plié, mais n'a jamais rompu. Sedan n'était donc qu'un accident, et Bordeaux était bien du grand Bordeaux d'un soir. En venant chercher le 0-0 et un point qui vaut de l'or, hier soir en Alsace, le Gym a offert un beau cadeau de Noel à tous ses supporters. Non, le doute ne viendra pas occuper les têtes niçoises durant les fêtes. Ce n'est qu'une justice : sur la pelouse détrempée de la Meinau, l'OGC Nice a bien fini l'année, et laissé au chaud encore plein de promesse pour une année 2003 où c'est entendu, nos Rouge et Noir ne joueront plus tout à fait que pour le maintien...

Le jeu et les joueurs
Dès le départ, le Racing a imposé un pressing haut devant des Aiglons prudents, voulant se rassurer après les deux claques de Sedan et Bordeaux. Abardonado, annoncé milieu de terrain, était en fait aligné en position de troisième défenseur dans l'axe, aux côtés de Noé Pamarot et José Cobos. « Pancho » surveillait en particulier Kobylic et Pamarot ne lâchait pas d'une semelle le géant croate, Danijel Ljuboja. Au milieu, Eric Roy jouait en position axiale, Sammy Traoré occupant de préférence le côté droit et Romain Pitau étant chargé d'être un peu partout, infatigable piston. Après un premier quart d'heure délicat, le Gym s'enhardissait et récupérait de nombreux ballons. Le vice-champion d'automne venait à son tour porter le danger dans le camp alsacien, Barul ou Traoré n'hésitant pas à s'engouffrer sur le côté droit.

Plus à l'aise en contre, le Racing était cependant tout près de cueillir sa proie, mais Grégorini réalisait un arrêt de classe face à Martins. La tension montait à la Meinau et se concrétisait (hélas) par l'incident de la 40e (voir ci-dessus), les deux équipes se trouvant réduites à dix. Gernot Rohr n'avait guère le choix et sortait aussitôt Olufadé pour incorporer un nouveau défenseur, Thibault Scotto, en lieu et place de Varrault.

Du coup, malgré les efforts d'un Romain Pitau plus avancé, Kaba Diawara, auteur d'un triplé contre le Racing à l'aller, se retrouvait bien isolé devant. Et Nice entamait la seconde période à nouveau bien couvert, concédant une succession de corners mais sans dommage grâce à une bonne présence aérienne, avec un excellent José Cobos en libéro souverain. Si Strasbourg cherchait à élargir son rayon d'action, en passant par les côtés, le Gym ne lâchait rien, à l'image de Barul et Abardonado, et sur un terrain gras, voyait les minutes s'égrener en sa faveur. Diawara, encore une fois impressionnant d'activité, venait à son tour prêter main forte à sa défense...

La double expulsion
40e minute : Cédric Varrault commet un tacle trop sévère sur Christian Bassila, près de la ligne médiane. L'action déclenche des mots aigre-doux, puis un vent de bagarre générale, endigué difficilement, avec l'aide des entraineurs... Dans une atmosphère orageuse à la Meinau, M. Piccirillo consulte son adjoint et décide d'infliger le rouge à Cédric Varrault. Bassila, qui se relève en boitant, tente ensuite de se jeter sur le défenseur niçois, alors que celui-ci est déjà hors du terrain et s'apprête à regagner le vestiaire. Déjà averti précédemment, Bassila reçoit un deuxième carton jaune et se trouve expulsé à son tour.

Les occasions

10e : en pleine surface, Corentin Martins est le mieux placé à la tombée d'un ballon trompeur. Sa volée passe au ras du montant de Grégorini...

20e : Olufade est contré in extremis alors qu'il convoitait un ballon chaud à deux mètres des buts d'Eggimann...

24e : Ljuboja profite d'un ballon perdu pour s'engouffrer dans les seize mètres, en position excentrée. Sa frappe croisée du droit file à côté...

3e : superbe petit ballon de Camadini pour Martins, qui « pique » vers le but et voit sa reprise déviée quasiment à bout portant par une parade réflexe de Grégorini...

44e : frappe lointaine de Devaux. Grégorini doit se coucher au ras du montant.

46e (2e mi-temps) : en voulant capter un ballon, Grégorini met un pied hors de sa surface. Sur le coup-franc aux 16m, plein axe, la tentative d'Ismael est repoussée par le mur niçois.

50e : Ljuboja, qui s'est échappé, est rattrapé par José Cobos, qui ne marche pas dans la feinte du crochet et peut dégager son camp.

55e : joli mouvement à trois Pitau, Traore et Diawara... Devaux intervient de justesse devant un Kaba menaçant.

69e : sur un corner de Martins dévié au second poteau, Ismael a la balle de but mais le capitaine alsacien rate le cadre....

85e : frappe enroulée de Martins aux abords de la surface. Grégorini est sur la trajectoire.

Nous avons aimé
Pour son dernier match de l'année, l'OGC Nice était redevenue cette forteresse infranchissable... Oh, certes, les Aiglons sont certainement moins bien physiquement. Mais après un parcours aussi héroique, comment s'étonner que les jambes soient un peu lourdes ? Solidarité, ténacité, volonté... Malgré l'absence de Bigné et Everson, le Gym est encore allé chercher un point à l'énergie. Ce n'est pas le moindre de ses exploits...

Samedi 21 Decembre 2002
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