Maurice Cohen a dû démissioner sous la pression des actionnaires du Gym. Maurice Cohen, le président de l'OGC Nice, a annoncé mercredi soir, après la défaite face à Toulouse (0-1), son départ de la présidence du club azuréen lors d'une conférence de presse. Son départ a été précipité par deux actionnaires, représentant 57% des parts de la société, Marcel Governatori et Franck Guidicelli, qui avaient demandé sa démission lors d'un conseil d'administration. C'est d'ailleurs Guidicelli qui remplace Cohen à la tête du Gym, qui pointe à l'avant-dernière place de la Ligue 1. L'avenir de Frédéric Antonetti, l'entraîneur niçois, s'inscrit donc en pointillé, même si celui-ci affiche un optimisme à toute épreuve.
La défaite de trop. Le nouveau revers de l'OGC Nice mercredi soir au stade du Ray face à Toulouse (0-1) a poussé le président azuréen Maurice Cohen vers la sortie. Celui-ci a annoncé au cours d'une brève conférence de presse qu'il serait remplacé à la tête du Gym par son vice-président Franck Giudicelli, qui est également l'un des actionnaires majoritaires du club.
Giudicelli, nouvel fort
Selon les propos de Maurice Cohen, la décision aurait même été prise lors d'un Conseil d'Administration de la SASP OGCN, réuni mercredi après-midi à la demande de deux actionnaires représentant 57% des parts de la société, Marcel Governatori et Franck Giudicelli. Ceux-ci ont demandé un changement à la présidence du club, et n'ont pas tardé à être exhaussés. Giudicelli, actionnaire du club depuis mai 2002 et vice-président, a même pris les rênes du club azuréen, comme le stipule le communiqué paru sur le site officiel du club. Les actionnaires ont donc obtenu la tête de Maurice Cohen, jugeant les résultats du Gym insuffisants à 13 journées du terme du championnat. Celui qui rêvait de construire un OGC Nice digne de celui qui dominait le championnat de France dans les années 50 aura vu son rêve s'écrouler, suite aux résultats désastreux et à un recrutement qui n'a jamais été à la hauteur de l'argent dépensé. Un aspect financier qui a sans doute fini de convaincre les actionnaires quant au sort à accorder à Cohen.
Cohen, la fin d'un rêve
Maurice Cohen est devenu président de l'OGC Nice en 2002, alors que le club venait de remonter en Ligue 1. Très apprécié par le club et ses supporters pour sa bonne gestion, Cohen souhaite faire du Gym un grand club et sur le long terme une équipe possédant une forte identité, capable de renouer avec son glorieux passé. Son projet de construction du Grand Stade de Nice à Saint-Isidore, qui devrait être prêt pour la saison 2007-2008, correspond à cette volonté de faire grandir le club azuréen. Pourtant, après une saison 2005-2006 satisfaisante, avec à la clé une 8e place laissant augurer un bien bel avenir, le début de saison actuelle ne confirme pas la progression du club qui n'arrive pas à décoller et végète même dans la zone de relégation. Actuellement 19e de Ligue 1, éliminé de toutes les compétitions nationales, l'OGC Nice n'a plus rien à espérer de cette saison 2006-2007 sinon le maintien, et l'échec de son recrutement n'a pas arrangé ses finances. Pour éviter le camouflet de la descente en Ligue 2 qui tend actuellement les bras au Gym, les actionnaires ont donc décidé de reprendre les choses en main. L'un d'entre eux, Franck Giudicelli, est donc devenu le nouveau président. Cela va-t-il entraîner d'autres changements ?
Antonetti menacé ?
Le nouveau président des Aiglons, Franck Giudicelli, n'a pas encore fait part de ses intentions concernant le futur de son club. La situation sportive catastrophique de Nice, qui se déplace à Gerland pour y affronter l'OL ce week-end, n'est plus viable. Giudicelli pourrait donc décider de se séparer de son entraîneur, Frédéric Antonetti, soutenu envers et contre tout par Maurice Cohen mais qui ne recevra sans doute pas autant d'égards de la part du nouveau président. Cela n'empêche pas le technicien corse d'afficher un optimisme à toute épreuve concernant la suite de la saison. "Il reste encore 17 journées, ce n'est pas fini. Le groupe a un bon état d'esprit malheureusement tous les éléments nous sont contraires. Lorsqu'une équipe est au fond du trou, cela se passe souvent comme ça. Mais le ressort n'est pas cassé, il reste 51 points en jeu, rien n'est fini", a-t-il confié. Le prochain match pourrait être décisif pour l'avenir d'Antonetti à Nice. En cas de défaite à Gerland, il se pourrait qu'il suive son ancien président et qu'il prenne à son tour la porte.
Loïc MOREAU
Football.fr