B.Koné, Ma.Traoré et Yahaya blessés. Apam, D.Diakité et Echouafni suspendus. Frédéric Antonetti a dû bricoler à Caen avec les moyens du bord. Et son équipe rafistolée a failli ramener un point.
Avec seulement seize joueurs disponibles pour le déplacement à Nice, Frédéric Antonetti n’était pas l’entraîneur le mieux loti de la reprise. Entre les blessures et les suspensions, il lui avait même été impossible de sélectionner dix-huit éléments pour le déplacement à Caen. Ils n’étaient donc que seize à aller défier le promu dans un duel déjà intéressant en vue du maintien. Avec ses seize gars disponibles, il était aussi intéressant de voir comment Antonetti allait construire son onze de départ. Sans latéral gauche de métier, même dans son effectif complet, qui allait se coller à la pace de numéro 3 que Boukary Dramé, parti à Sochaux, n’occupera jamais ?
Et le vainqueur fut… Cédric Kanté. Défenseur central de métier, l’ancien Strasbourgeois était désigné pour se coller à la ligne, de préférence à Cyril Rool, finalement rétabli d’un souci musculaire, et à David Hellebuyck. Antonetti avait pensé à l’ex-Parisien pour jouer au poste de latéral. Finalement, il a fait machine arrière sans pour autant aligner Hellebuyck sur le côté gauche du milieu. Décidément imaginatif, Bricol’Antonetti plaçait le joueur dans l’axe en numéro 6 et laissait Rool prendre une place offensive sur la gauche du milieu…
Ce 4-4-2 bricolé allait plutôt bien résister aux assauts caennais. Mais Rool montrant des signes de fatigue en seconde période, Antonetti a dû ressortir la boîte à outil, sortant Anthony Modeste du banc pour revenir à un 4-3-3 travaillé ces derniers temps du côté des terrains de Charles Erhmann. Une option offensive un peu forcée qui allait dans un premier temps laisser croire à la victoire sur plusieurs situations favorables. Mais finalement, ce changement tactique allait insidieusement être à l’origine du coup de bambou. Le rafistolage du côté gauche cédait. Sans la protection de Rool, Cédric Kanté laissait l’habile Gouffran centrer sur Compan pour le but fatal. Samedi, Antonetti a joué les bricoleurs du dimanche, contraint et forcé. Pas évident que cela l’amuse tous les week-ends…
Olivier DE LOS BUEIS
Football365