UN PROTOCOLE d’intention de vente d’une partie de leurs actions a bien été signé en juillet entre, d’un côté, Gilbert Stellardo et Marcel Governatori, deux des trois principaux actionnaires de la SASP OGCN, et, de l’autre, Michel Leblanc, homme d’affaires âgé de soixante-sept ans qui travaillerait depuis deux ans sur le dossier de la reprise du club.
Informé depuis peu de ces tractations, Maurice Cohen a officialisé hier une rumeur qui courait depuis plusieurs jours. Mais le président niçois, qui n’a jamais rencontré
son possible futur patron, a précisé que « le montage, juridiquement et techniquement complexe du fait du pacte d’actionnaires, ne pourrait aboutir avant la fin de l’année ». Il s’est déclaré clairement favorable à l’intronisation d’un actionnaire majoritaire dans une SASP qui ne s’est épargné aucun déchirement en interne la saison passée.
Niçois d’adoption, Michel Leblanc a dirigé Air Inter, Onet (il avait sponsorisé à ce titre Bastia) et fait carrière dans les services (convoyage de fonds…). Il serait entouré de partenaires dont l’identité n’est pas précisée. Le montant de son offre est également secret. La rumeur fait état de 6,5M€. Il a l’intention de faire réaliser rapidement un audit sur le club et n’ignore pas que les actionnaires actuels de la SASP détiennent un droit de préemption sur toute cession de titres.
Or Franck Giudicelli, vice-président et détenteur de 27 % des parts, mis à l’écart depuis son dépôt de plainte pour de présumées irrégularités sur les transferts de Matt Moussilou et d’Ederson– enquête en cours confiéeà la gendarmerie –, compte bien user de ce droit : « Mais pas à n’importe quel tarif ! J’attends l’audit qui m’est refusé depuis des mois. Le tribunal de Nice, saisi en référé, me le donnera peut-être le 4 septembre », a-t-il dit, s’estimant « incontournable » dans toute éventuelle vente.
Rien n’est jamais simple à Nice, d’autant qu’un autre groupe de candidats à la reprise aurait fait une première approche.
Janine Gianaria
L'Equipe