Nancy aussi

Comme Le Mans, Nancy a remporté ses trois premiers matches de la saison en Ligue. Jeudi, les Lorrains ont battu Nice (2-1) et pointent à la deuxième place, devancés par le MUC72 à la différence de buts. Avec un collectif pérennisé, Pablo Correa semble avoir trouvé la recette miracle.

NANCY - NICE : 2-1
Buts : Puygrenier (50e), Berenguer (66e) pour Nancy - Bamogo (61e, sp)

En pérennisant à l'intersaison un collectif bien huilé, Pablo Correa a rendu son chardon pour le moins piquant. Les Aiglons en font l'amère expérience malgré une formidable envie de donner au 300e match en Ligue 1 d'Olivier Echouafni et aux 33 ans de Vincent Hognon un lustre particulier. Mais sans leur attaquant, Lilian Laslandes, blessé au genou gauche, Frédéric Antonetti a dû revoir ses plans, optant finalement pour un 4-3-3 résolument offensif, misant sur l'orientation du jeu d'Ederson et l'efficacité dos au but du duo Bamogo-Modeste. L'entame a pu lui donner raison, avec une nette domination niçoise, impulsée par un pressing haut constant et un jeu court percutant. Mais à l'exception d'une lourde frappe de Bamogo (14e) et d'un retourné d'Ederson (19e), les Azuréens n'ont pu mettre en danger Bracigliano.

Minés sur les côtés et dans l'incapacité de proposer d'autre variété que de longues ouvertures improductives vers Fortuné, les Lorrains n'avaient pas fière allure. Mais Pablo Correa a eu du flair en faisant entrer Hadji (28e). La physionomie de la rencontre s'en trouva changée, et la belle fluidité niçoise s'est écornée au fil des minutes. Sur son premier ballon, le Lorrain, d'une frappe croisée, a donné des sueurs froides à Lloris (29e) avant de contraindre le portier azuréen à une parade de grande classe (42e). Lancés sur de bons rails par leur étoile Hadji, les hommes de Pablo Correa ont fait la différence en vingt minutes d'un second acte mené tambour battant, où les Rouge et Noir, sur un coup franc d'Ederson (47e), auront pourtant l'occasion de prendre l'avantage.

Les Aiglons replient leurs ailes

Coup sur coup, sur deux corners, Hadji, de la tête, trouve la transversale de Lloris (50e). Mais sur le second, Puygrenier, vigilant, suit bien et, d'une reprise de volée puissante, lance le chardon (1-0, 51e). En faisant entrer Koné et Balmont (55e), Antonetti a bien tenté de donner plus de percussion à une attaque essoufflée. Mais le penalty de Bamogo, contre le cours du jeu, obtenu grâce à une percée d'Ederson, n'a fait qu'illusion (1-1, 61e). Déjà sérieusement malmenée sur une nouvelle tête d'Hadji (63e) et surtout par Fortuné seul face au but vide (64e), la défense niçoise craque sur un centre de l'excellent Malonga, trouvant la tête plongeante de Berenguer (2-1, 66e).

Dès lors, animés par l'instinct de survie, les Aiglons tenteront leur va-tout, s'exposant aux contres meurtriers des locaux. Dia d'une lourde frappe aura bien l'occasion de briser le destin lorrain (79e). En vain. L'AS Nancy Lorraine remporte son troisième succès de rang, signant la meilleure entame de son histoire. La formation de Pablo Correa, révélation avec les Manceaux de ce début de championnat, a trouvé une recette miracle avec des revenants productifs, à l'image de Biancalani, remplaçant de Sauget au poste d'arrière latéral gauche après six mois d'absence sur blessure, ou par ses jeunes pousses, dont Malonga, effectuant sa première titularisation, a été le meilleur symbole. Co-leader de la Ligue 1, l'ASNL se déplacera au Vélodrome avec des ambitions décuplées. Mais pour l'heure, place au carpe diem.