Toulouse n’est pas passé loin de la correctionnelle à Nice. Menés 1-0 avec un penalty en leur défaveur, les hommes d’Elie Baup ont réussi à inverser la tendance pour égaliser sur la fin et ramener un bon point (1-1).
Compte Rendu du match
Après un match nul contre Rennes (1-1), Nice avait l’avantage de recevoir une deuxième fois consécutivement. Mais là encore, l’équipe visiteuse était une écurie européenne, Toulouse, en quête de rachat après sa défaite au Stadium contre Strasbourg (1-3) et avant le match retour contre Liverpool à Anfield Road.
Nice réaliste
Dans une très chaude ambiance estivale à Nice, les deux formations commençaient la rencontre par une longue période d’observation. Les tacles étaient engagés et les deux formations tentaient de passer sur les côtés, sans grand succès. Du coup, les hommes de Frédéric Antonetti se contentaient de frappes lointaines. Ederson, à deux reprises (17e et 19e), ne parvenait pas à ajuster son missile. En face, Mathieu était mieux calibré, mais Lloris était sur la trajectoire (15e). Les rares moments chauds avaient finalement lieu sur coup de pied arrêté. Hellebuyck, à la baguette côté niçois, inquiétait Douchez (36e), et sur corner, Elmander décroisait trop sa tête au premier poteau (41e). Les Aiglons trouvaient alors l’ouverture sur un centre de la droite d’Apam très mal négocié par Mathieu. Ederson était à la réception et ajustait du droit les buts de Douchez (1-0, 42e). Enfin lancés dans la rencontre, les Niçois appuyaient sur le champignon et Bamogo, une nouvelle fois de loin, voyait sa frappe raser le montant toulousain (44e). A la mi-temps, les Niçois n’étaient pas malheureux de mener 1-0.
Toulouse s’en sort bien
C’était un tout autre match qui débutait à la reprise. Les 22 acteurs jouaient enfin libérés et les occasions se multipliaient de part et d’autre. Bamogo (46e) et Echouafni (50e) enflammaient une première fois le Stade du Ray. Mais ce n’était rien à côté du penalty accordé par M. Malige pour une intervention illicite sur Koné. L’Ivoirien voulait se faire justice lui-même mais trouvait le poteau droit (51e). Au fond du trou, les Haut-Garonnais concédaient encore une énorme erreur défensive dont Bamogo était tout proche de profiter (53e). Pourtant, les hommes d’Elie Baup revenaient dans le coup sous l’impulsion d’Elmander. Le Suédois servait sur un plateau Sirieix, qui perdait son duel avec le portier niçois (55e). Son homologue toulousain vivait, lui, une soirée cauchemardesque. Après une faute de main dans la zone de but s’ensuivait un gros cafouillage et un sauvetage sur sa ligne de Sirieix (57e). Douchez était encore mis en danger sur un corner direct d’Ederson qui filait sous la barre (63e). Mais le gardien du Téfécé était bien présent sur sa ligne sur une superbe tête de Koné (64e).
Après quelques moments chauds, les Toulousains sortaient la tête de l’eau, et un centre de Sirieix trouvait la tête de Dieuze. Le capitaine du Téf était contrarié par le poteau niçois (68e). Après ce léger sursaut, la domination des visiteurs était stérile… jusqu’aux tous derniers instants. Sur un coup-franc de Paulo César, Gignac coupait la trajectoire au premier poteau et devançait Lloris (1-1, 88e). Le coup était dur pour le Gym, qui était rejoint dans les derniers instants comme la semaine précédente. Et ça aurait pu être encore pire pour les Aiglons, si Bergougnoux n’avait pas trouvé le portier azuréen sur la trajectoire de sa frappe dans les arrêts de jeu (90e+3). Au final, le match nul contentait les Toulousains, un peu rassurés avant leur déplacement en Angleterre.
Le jeu et les joueurs
Privé de Lilian Laslandes, Frédéric Antonetti affrontait Toulouse avec le même dispositif que face à Rennes, Bamogo remplaçant l’ancien Bordelais. Associé à un virevoltant Koné en pointe, le néo-titulaire a surtout vendangé, et a logiquement été remplacé par la nouvelle recrue niçoise, Job. Le Camerounais n’a pas véritablement eu le temps ni l’occasion de se mettre en évidence. Au contraire d’Ederson, intenable au milieu. Le Brésilien a posé beaucoup de problèmes aux Toulousains, même si ses frappes n’étaient pas dans leur meilleure forme. Dans les buts, Lloris a sorti quelques parades exceptionnelles, même s’il n’était pas assez prompt sur le coup-franc qui a mené au but.
De son côté, Elie Baup avait toujours de gros problèmes défensifs avec les absences prolongées de Congré, Arribagé et Ebondo. Du coup, l’arrière garde toulousaine a beaucoup souffert, à l’image d’Ilunga, souvent débordé par Koné. Symbole de cette fébrilité : Douchez. D’habitude si sûr, le portier haut-garonnais a montré d’inquiétants signes de fébrilité. Au milieu, Sirieix a confirmé qu’il était en grande forme. Ses trois poumons lui ont permis d’être présent sur les phases offensives comme sur sa ligne pour sauver un but tout fait. En attaque, Elmander a encore une fois été très présent, mais n’a pas véritablement eu l’occasion de marquer.
Arnaud Kenigsberg
Sport24