Bis repetita au Ray

Comme face à Rennes, Nice n'est pas parvenu à tenir un résultat, ratant même un penalty. Mené, Toulouse a lui réussi à inverser la tendance pour égaliser sur la fin. De bon augure avant le déplacement à Liverpool.

Dans les coulisses du Stade du Ray
- Le match de l'an dernier était encore dans toutes les mémoires. Toulouse était venu s'imposer (1-0) au Ray pour la première fois depuis 1987, avec au passage un penalty raté par Lilian Laslandes, provoquant surtout des remous internes dans le club azuréen et notamment le vrai-faux départ du duo Antonetti-Cohen.

- Première apparition sur le banc niçois de la dernière recrue en date, le Camerounais Joseph-Désiré Job. Après Lyon, son club formateur, Lens, Metz et Sedan l'an passé, le nouveau numéro 11 des Aiglons, qui a signé un contrat de deux ans, est entré en jeu à dix minutes de la fin à la place de Bamogo.

- Frédéric Antonetti devait se passer des services de Lilian Laslandes, blessé à la cuisse et absent pour encore trois semaines. Son homologue toulousain était lui particulièrement handicapé dans le secteur défensif. Dominique Arribagé (genou), Albin Ebondo (cuisse) et Daniel Congré (épaule) sont toujours à l'infirmerie.

- Eli Baup ayant convoqué 19 joueurs pour affronter l'OGC Nice, le jeune défenseur Cheikh M'Bengué (19 ans) s’est retrouvé dans les tribunes.

- N’entrant pas dans les plans d'Eli Baup, le défenseur toulousain Issou Dao (23 ans) va être mis à l'essai par le Racing Club de Strasbourg. Du côté niçois, Kamel Larbi est actuellement en Angleterre. Nottingham Forest, aujourd'hui en Football League One (troisième division anglaise), teste l'attaquant algérien de 22 ans.

- A trois jours d'affronter Liverpool à Anfield lors du match retour du troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions, Eli Baup avait décidé d'innover après la nouvelle contre-performance à domicile face à Strasbourg (1-3), lors de la quatrième journée. Paulo César occupait le flanc droit de la défense alors que Fabinho et Mansaré retrouvaient une place de titulaire dans le 4-2-3-1 d'Eli Baup. Gignac était sur le banc alors qu'Elmander était seul sur le front de l'attaque.

- Match particulier pour Florent Balmont. Le milieu de terrain formé à Lyon, a évolué durant la saison 2003/2004 à Toulouse, disputant 34 rencontres et se révélant à l'élite hexagonale.

- Comme depuis trois ans, Frédéric Antonetti et Eli Baup ne se sont pas serrés la main avant et après le match. Le technicien de l'OGC Nice reproche à son homologue toulousain de lui avoir succédé sans ménagement sur le banc stéphanois en 2004.

Les faits du match
41eme minute
Sur un corner de la gauche de Paulo César, Elmander dévie le cuir au premier poteau. La tentative du Suédois passe de peu à côté du montant droit de Lloris.

42eme minute (1-0)
Balmont décale Apam sur le côté droit. Son centre à mi-hauteur est mal dégagé par Mathieu. Le ballon revient sur Ederson, seul au point de pénalty. Le Brésilien s'applique et trompe de l'intérieur du pied droit Douchez.

47eme minute
Sur un corner mal négocié par le Téfécé, Bamogo part à l'assaut du but de Douchez mais, pressé par Ilunga, il se précipite et croise trop sa frappe du droit.

49eme minute
Balmont est déséquilibré par Mansaré dans la surface de réparation. M.Malige siffle la sentence suprême. Koné se présente face à Douchez et ouvre son pied droit. Le dernier rempart de Toulouse est battu, mais son poteau gauche renvoie la tentative de l'Ivoirien.

57eme minute
Sur un ballon relâché par Nicolas Douchez, Echouafni transmet à Ederson qui frappe au but. Le tir du Brésilien est repoussé in extremis sur sa ligne par Sirieix.

68eme minute
Sur un centre de la droite de Sirieix, Dieuze prend l'avantage sur Lloris et catapulte le ballon sur le poteau. Au passage, le portier niçois met ses poings dans le visage du capitaine toulousain qui est KO.

86eme minute (1-1)
Bergougnoux, entré en jeu peu auparavant, obtient un coup-franc sur le côté gauche. Paulo César s'y colle et trouve la tête de Gignac, qui devance Lloris pour l'égalisation.

Jeu, joueurs et arbitre
Le jeu
Sous pression avant la rencontre avec une seule victoire au compteur, certes contre le sextuple champion de France lyonnais, et une modeste seizième place au classement, les Toulousains se sont rassurés sur la pelouse du Ray. Surtout à trois jours d'un périlleux déplacement à Anfield pour y affronter les Reds de Liverpool, auteur d'un bon début de saison en Premier League (deux victoires et un nul). Secoués pendant un quart d’heure et mis en danger sur coups de pied arrêtés, les joueurs de la Ville rose ont peu à peu desserré l’étreinte en montant d’un cran. Sans se montrer pour autant dangereux. Privés de Lilian Laslandes, leur habituel point d'ancrage, les Niçois procèdent sur les ailes et comptent sur la vitesse de leurs deux flèches, Bamogo et Koné pour faire la différence. Les locaux impriment le rythme et sont récompensés de leurs efforts juste avant le repos par un but d'Ederson. Les hommes de Frédéric Antonetti ont l'occasion de doubler la mise au retour des vestiaires par Bamogo et surtout Koné sur penalty. Mais le poteau sauve les Toulousains. C'est le tournant de la rencontre. Malgré quelques banderilles d'Ederson, la dynamique est alors en faveur du Téfécé. Dieuze trouve à son tour le poteau. Comme face à Rennes, Nice recule inexorablement et concède des occasions. Et comme face aux Bretons, Nice se fait rejoindre au score dans les dernières minutes. Terrible désillusion pour les locaux, mais un bon bol d'air pour les partenaires de Paulo César, qui ont montré des valeurs de courage et d'abnégation pour revenir au score.

Les Niçois
Le héros malheureux de la rencontre est évidemment l'attaquant de poche de l'OGC Nice, KONE. Toujours aussi déroutant pour ses adversaires, l'Ivoirien a manqué l'occasion pour son équipe de prendre le large, en envoyant son penalty sur le poteau de Douchez. Son compère en attaque BAMOGO est lui aussi à créditer d'une bonne performance avec ses provocations incessantes et son sens du dribble. Au-delà de son but, EDERSON a parfaitement soutenu ses deux attaquants. Le Brésilien est la touche technique du milieu de terrain niçois avec HELLEBUYCK, qui a réalisé son meilleur match sous ses nouvelles couleurs. L'ancien Parisien a distillé de bons ballons, notamment sur coups de pied arrêtés. Le duo BALMONT-ECHOUAFNI a dominé l'entejeu pendant soixante minutes avant de s'éteindre à l'image de toute l'équipe azuréenne. Balmont, qui avait provoqué le pénalty, est également à l'origne de l'égalisation en commettant la faute sur Bergougnoux. Dans son couloir droit, APAM a été solide défensivement, apportant sa vélocité offensivement et notamment sur le but. La charnière centrale HOGNON-KANTE a été solide. Dans les buts, Lloris a sorti quelques parades exceptionnelles, même s’il n’était pas assez prompt sur le coup-franc qui a mené au but.

Les Toulousains
Handicapé par de nombreuses blessures dans son secteur défensif, l'entraîneur à la casquette avait décider d'aligner PAULO CESAR sur le côté droit. Il ne doit pas le regretter. Le Brésilien a été le meilleur joueur sur le terrain. Impeccable défensivement, l'ancien Parisien a réalisé un sans-faute sur coups de pied arrêtés, offrant l'égalisation à GIGNAC. Auteur d'une performance séduisante en milieu de semaine avec les A', MATHIEU a pris confiance. Souvent porté vers l’offensive avec succès, il est fautif sur le but niçois. Koné et Bamogo ont fait souffrir CETTO et ILUNGA mais la gaucho a compensé par sa traditionnelle grinta. A la récupération, DIEUZE a fait parler son expérience. Toujours bien placé, l'ancien Bastiais a trouvé le poteau sur un centre au cordeau de SIRIEIX, au four et au moulin. Ce qui n'est pas le cas de MANSARE et FABINHO, transparents. En pointe, ELMANDER s'est battu comme un beau diable. Ses éclairs de génie ont éclairé le jeu toulousain alors qu'EMANA a été précieux dans le jeu court et les relances. Mais Eli Baup attend certainement plus de son Camerounais.

L’arbitre du match : M.Malige
Dans l'enceinte bouillante du Ray, M.Malige a dégainé sept cartons jaunes. Il a tenté d'éteindre les chaudes réactions de certains protagonistes, mais a aussi manqué de pédagogie sur certaines décisions, notamment sur les sanctions envers Balmont et Cetto.

Arnaud DEMMERLE
Football365