Le syndrome niçois

Rejoints deux fois de suite dans les derniers instants d’un match, Nice a laissé filer des points précieux malgré des prestations encourageantes dans le jeu. Attention au syndrome contagieux.


Quatre-vingt septième minute de jeu au stade du Ray samedi soir. André-Pierre Gignac place sa tête et douche les espoirs niçois de remporter une deuxième victoire de la saison. Nettement dominateurs tout au long de la rencontre et supérieurs techniquement, les Niçois peuvent se mordre les doigts d’avoir laissé filer cette victoire. D’autant plus rageant qu’une semaine plus tôt face à Rennes, les Aiglons se sont fait rejoindre à quelques minutes de la fin du match après avoir ouvert le score par Baky Koné. Simple coïncidence ou réel problème ? « C’est très frustrant surtout que nous avons eu les occasions pour nous mettre à l'abri, analysait Lloris à la fin du match. Il faut se servir de nos erreurs pour ne plus commettre les mêmes à l'avenir. » Défaits à Caen lors de la première journée, les Niçois avaient déjà laisser apparaître un manque de concentration en se faisant surprendre par une tête de Compan à dix minutes du coup de sifflet final.

Incapables de se mettre à l’abri malgré de nombreuses opportunités, les Rouge et Noir ont payé au prix fort une mauvaise gestion des fins de matchs. Pourtant, la prestation face à Toulouse pouvait donner des gages de satisfaction à Frédéric Antonetti qui a retrouvé une équipe très en jambes face à un européen. « Nous avons assisté au même scénario que face à Rennes sur l'évolution du score mais pas sur le contenu, rassurait Antonetti. Nous avons fait un meilleur match que dimanche dernier. Un match plein. Les joueurs auraient mérité de ramener les trois points. Il faut se révolter contre le sort et continuer à travailler. » Pourtant, le résultat peut paraître frustrant au vu des opportunités offensives et notamment du penalty raté par Koné. « On a eu plusieurs balles de 2-0 mais nous n'avons pas réussi, regrette Ederson. Le penalty ? Ça arrive de les manquer. Le penalty était bien frappé avec le gardien pris à contre-pied. »

Les raisons de ce manque de vigilance doivent rapidement être mises en avant et corrigées sous peine de perdre de nombreux points. « Quand on ne respecte pas le jeu, c'est difficile, rageait Cyril Rool à la fin du match. A 1-0, tout le monde veut flamber alors qu'on doit garder un peu plus le ballon. On a les occasions en plus pour tuer le match. Et à l'arrivée, on le paye, comme à tous les matchs. » Après cinq journées, le bilan des Azuréens n’est pourtant pas catastrophique avec cinq points et trois matchs sans défaite. Il ne manque qu’un match référence, comme celui de Toulouse aurait pu l’être sans l’égalisation de Gignac pour rassurer les supporters du Ray. Avec un peu plus de réussite et de concentration, les Aiglons pourront enfin prendre leur envol cette saison.

Nicolas COUET
Football365