Ederson vise haut

NIÇOIS DEPUIS TROIS ANS,Ederson s’impose peu à peu comme une pièce maîtresse de l’effectif de Frédéric Antonetti. Le Brésilien vient d’aligner comme titulaire les cinq premiers matches de Championnat et il n’a été remplacé que deux fois, face à Strasbourg (77e) et devant Toulouse (69e). « On fait tout pour qu’il se sente en confiance car on croit beaucoup en lui, déclare son entraîneur, Frédéric Antonetti. Après, ça dépend de lui. Il a tout pour aller très loin. »
Ça tombe bien, Ederson vise haut. Champion du monde des moins de 17 ans avec le Brésil en 2003 en Finlande, il n’a plus de nouvelles de sa fédération depuis son arrivée en France, en 2004. Mais il parle ouvertement des Jeux de Pékin, l’an prochain, avec la sélection olympique, et même de la Seleçao. « C’est mon but suprême, reconnaît-il. Mais je sais que j’ai encore à travailler énormément. » C’est pour ça qu’il a refusé à l’intersaison les propositions de Lyon ou de la Lazio. « Je préfère grandir tranquillement une année encore à Nice, où j’ai du temps de jeu, explique le joueur de vingt et un ans. Mon transfert dans un club plus renommé, j’y penserai en fin de saison, en accord avec les dirigeants… et si les opportunités sont là. »
Pour y parvenir, Ederson sait ce qui lui reste à faire. Après l’avoir testé dans l’entrejeu, ce qui lui a permis de progresser sur le plan défensif, Antonetti a refait de lui un attaquant, dont les permutations incessantes avec ses partenaires troublent l’adversaire et dont les coups de patte peuvent être dévastateurs. « J’ai marqué 6 buts l’an passé en étant blessé, j’espère faire beaucoup mieux cette année », dit-il. Depuis son arrivée à Nice, il a inscrit 10 buts en 60 apparitions. Il rêve de briller cet après-midi au Vélodrome. « Jouer à Marseille, c’est spécial pour moi, raconte-t-il. Il y a une ambiance de feu. Ça me rappelle les stades brésiliens mais je sais que ce sera dur. » En plus d’être un bon technicien, Ederson connaît parfaitement ses classiques. Il sait que le Gym n’a plus gagné au Vélodrome depuis trente et un ans et qu’il reste sur 12 défaites d’affilée à Marseille.

J.-P. Rivais
L'Equipe