De la victoire niçoise à Marseille, beaucoup ne retiennent que le faible match des Phocéens. A juste titre, Frédéric Antonetti rappelle que son équipe « a plus gagné le match que l’OM ne l’a perdu ».
Si c’est un OM affligeant qui a perdu mercredi, l’OGC Nice doit bien y être pour quelque chose. Et si l’équipe d’Albert Emon n’était pas dans un bon jour dans un mois déjà moribond, l’OGC Nice a clairement eu le mérite de jouer le jeu, de tenter des choses et d’attaquer. Au final, la première victoire des Niçois en terre phocéenne depuis 31 ans n’a rien d’un hold-up. A la pause, sans un Steve Mandanda inspiré dans la cage marseillaise, les Niçois et le trio Koné-Ederson-Bamogo auraient sans doute déjà plié l’affaire dans une partie qu’ils se sont rendus aisée. « C’est vrai que parfois, on a eu cette impression de facilité, expliquait après coup Frédéric Antonetti. Surtout en première mi-temps mais à ce moment-là , il faut marquer des buts et concrétiser au tableau d’affichage. On ne l’a pas fait et on n’est jamais à l’abri. »
A la pause en effet, sous les lazzis du public marseillais, les Niçois sont revenus au vestiaire avec un 0-0. Mais en continuant à jouer son va-tout, le club azuréen a vite donné raison à la logique d’un match bien mené tactiquement. « Il y a eu de très bonnes choses, confesse Antonetti. Il y a eu une période un peu creuse quand on a marqué le but. C’était dû au fait que Marseille poussait énormément à ce moment-là . Je suis content parce qu’on a tenu le résultat et on a placé des contres dont un est allé au fond. Je pense que la victoire est méritée. Nous, on joue notre football avec les moyens qui sont les nôtres. Je suis content parce que la saison dernière, à la mi-temps, le match était plié parce qu’on avait commis trois erreurs. On avait perdu le match plus que Marseille ne l’avait gagné. Je pense que cette année, on a plus gagné le match que Marseille ne l’a perdu. »
Après avoir douté à cause de fins de matchs manquées contre Caen ou Toulouse, les Rouge et Noir ont cette fois su garder leur avantage grâce à une grosse défense. En confiance, les attaquants ont pu aller chercher un deuxième but important en fin de match. « Toulouse avait égalisé à trois minutes de la fin. Il y a toujours quelqu’un qui peut inventer quelque chose dans un match », lance Antonetti, méfiant jusqu’au but libérateur d’Hellebuyck. Grâce à ce succès, et avant de recevoir Lens dimanche, Nice se donne de l’oxygène. « Je pense que tous les joueurs et le club on besoin de confiance et j’espère que cette victoire va leur amener. Moi, je regarde plus les contenus que les résultats. On peut avoir des périodes euphoriques mais s’il n’y a pas de contenu, ça ne dure jamais », affirme le coach niçois, avant de conclure en demandant qu’on ne s’enflamme pas trop après cette prestation : « Laissez nous tranquille ! Parlez de Valenciennes, de Lorient… On a huit points en six matchs et ce n’est pas extraordinaire. C’est un parcours d’en dessus du milieu du tableau. » Le jeu pratiqué mercredi était en revanche d’un niveau supérieur…
Olivier DE LOS BUEIS
Football365