Presse :
Nice rugit de plaisir
Football.fr, le 30/08/2007 à 22h30
Nice fait tomber le record. Cela faisait 31 ans que les Aiglons ne s'étaient pas imposés au Vélodrome, c'est désormais chose faite. L'OGC Nice s'offre les trois points de la victoire lors de cette rencontre comptant pour la 6e journée de Ligue 1 (0-2). Et le moins que l'on puisse dire c'est que les protégés de Frédéric Antonetti, dominateurs tout au long de la rencontre, ne les ont pas volés. Les deux buts ont été inscrits en seconde période par Vincent Hognon (51e) et David Hellebuyck (87e). Après deux matches nuls, l'OM concède sa première défaite de la saison à domicile.
L'OM au tapis. Les Phocéens ne s'étaient pas inclinés devant Nice au stade Vélodrome depuis 31 ans. Le record est finalement tombé, la faute à des Niçois en grande forme. Tellement au-dessus de leurs adversaires qu'une victoire plus large n'aurait surpris personne. Pour les Marseillais, l'heure est à la remise en question.
Un derby engagé
Le derby méditerranéen entre l'OM et Nice a la réputation d'être particulièrement chaud. Cette rencontre de la 6e journée n'a pas dérogé à la règle. Dès le début de la rencontre, un combat psychologique s'instaurait entre les deux équipes qui avaient à coeur de ne pas se laisser marcher sur les pieds. A ce petit jeu, ce sont les Niçois qui frappaient les premiers, Nasri se tordant de douleur après seulement deux minutes de jeu après un contact avec Echouafni. Quelques minutes plus tard, Valbuena gouttait à son tour la pelouse du Vélodrome après un tacle sévère de Rool (17e). Mais les Marseillais n'étaient pas en reste. Faty, Zubar, Valbuena ou encore Nasri montraient tour à tour leurs talents de tacleurs avec autorité.
Dans le jeu, les Aiglons étaient nettement supérieurs à leurs homologues. Le Brésilien Honorato Ederson notamment, qui en faisait voir de toutes les couleurs à la défense phocéenne. Par trois fois, et en l'espace de cinq minutes, l'attaquant niçois était tout près d'ouvrir le score, et il fallait des retours quasi-miraculeux de Zubar (25e), et Mandanda (27e et 29e) pour éviter le naufrage. Avant lui, Bamogo s'était également illustré mais sa frappe, légèrement trop enlevée, filait au ras de la lucarne du portier marseillais (8e). L'ancien Havrais était d'ailleurs le seul marseillais à véritablement tirer son épingle du jeu au cours des 45 premières minutes où le jeu olympien se résumait en une succession de passes courtes entre joueurs totalement figés. La seule véritable occasion marseillaise était l'oeuvre de Lorik Cana, bien servi par Nasri, dont la frappe en pivot passait juste au dessus du but (42e).
Hognon fait pleurer l'OM
Au retour des vestiaires, Matt Moussilou, prêté par Nice à l'OM, faisait son entrée en jeu à la place de Ziani. Mais cet apport offensif n'avait pas l'effet escompté. Ce sont au contraire les Aiglons qui se montraient d'entrée menaçants. D'un maître coup franc, Ederson sollicitait une nouvelle fois le portier marseillais qui s'envolait dans les airs pour détourner la frappe puissante du joueur brésilien d'une superbe claquette (50 e). Sur le corner, Echouafni était à la déviation et Hognon à la conclusion. Libre de tout marquage, l'ancien Stéphanois expédiait un missile à bout portant qui ne laissait aucune chance à Mandanda (51e).
Incapables de hausser leur niveau de jeu, et sans doute encore marqués par leurs efforts produits à Caen le week-end dernier, les Marseillais ne se montraient que très rarement dangereux. Hugo Lloris ne s'attendait surement pas à être si peu sollicité. Auteur d'une très bonne sortie des deux poingts, devant Moussilou, loin de son but, l'international espoir restait vigilant (62e). Et ses partenaires avaient la bonne idée de ne pas baisser pied. Bien au contraire. Les Aiglons évoluaient en contre et faisaient le break dans les toutes dernières minutes par Hellebuyck, bien servi par Koné (87e). L'OM a même frôlé l'humiliation dans les arrêts de jeu, lorsqu'Ederson se présentait seul face à Mandanda, mais écrasait trop son tir (92e).
Zubar: "Se remettre en question"
La joie des Niçois au coup de sifflet final contrastait forcément avec la consternation côté olympien. Après trois rencontres à domiciles, l'OM compte deux matches nuls et une défaite. Un nouveau coup d'arrêt après pourtant une victoire encourageante obtenue à Caen, le week-end dernier (2-1). "Tout le monde est plus ou moins énervé, il faut se remettre en question. Perdre à la maison c'est rageant", confiait Ronald Zubar. Descendu à toute allure des travées du Vélodrome pour féliciter ses joueurs, le président du Gym, Maurice Cohen, devrait certainement se plier à la demande des joueurs comme il est coutume de le faire après ce genre d'exploit, à savoir doubler la prime !
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