Lille n'avance pas

Combatifs mais brouillons, les hommes de Claude Puel n’ont pas réussi à remporter leur deuxième succès de la saison à domicile. La faute à des Niçois solidement organisés qui sont passés tout près du coup parfait. A voir aussi, le film du match.

Dans les coulisses du Stadium Lille Metropole
- Toujours privé de Makoun et Kluivert, Claude Puel a choisi pour cette rencontre de reconduire le onze de départ qui s’était imposé à Auxerre (1-0) lors de la journée précédente, avec un milieu très fourni et Nicolas Fauvergue seul en pointe.

- Trois points seulement séparaient les deux équipes au coup d’envoi. Lille pouvait revenir à hauteur des Niçois au classement en cas de victoire. Une occasion finalement manquée…

- La grosse incertitude du côté des Aiglons avant ce match concernait le nom de l’attaquant qui devait épauler Baky Koné. Frédéric Antonetti a longuement hésité entre Job et Bamogo avant de trancher en faveur de l’ancien Marseillais.

Les faits du match
5eme minute
Michel Bastos dépose un centre parfait sur la tête de Nicolas Fauvergue au second poteau. L’avant-centre lillois est libre de tout marquage mais manque sa reprise à bout portant, qui passe finalement à droite du but.

17eme minute (1-0)
Magnifique travail de Lichtsteiner dans son couloir droit qui centre à ras de terre devant le but de Letizi. Nicolas Fauvergue arrive lancé et coupe la trajectoire du ballon qu’il propulse dans les filets d’un joli tacle glissé.

25eme minute
Nouveau numéro de Lichtsteiner qui profite d’une glissade de Kanté pour offrir un but tout fait à Fauvergue, mais ce dernier frappe au-dessus de la cage niçoise, sans opposition au point de penalty.

43eme minute (1-1)
Bamogo élimine deux joueurs avant d’adresser un centre tendu dans les six mètres. Nicolas Plestan veut dégager le ballon au premier poteau, mais dévisse sa reprise, qui termine sa course dans son propre but.

77eme minute
Nice joue le contre et David Hellebuyck perfore la défense nordiste plein axe. Il entre dans la surface balle au pied et fusille un Sylva archi-battu. Son ballon passe de quelques centimètres à droite de la lucarne.

Jeu, joueurs et arbitre
Le jeu
Rentrés dans cette partie avec l’intention de produire du jeu, les Lillois se sont très vite procurés de nombreuses situations de but et ont logiquement ouvert le score. Sans une maladresse chronique dans le dernier geste, ils auraient pu rapidement faire la différence et contrôler une rencontre qui leur tendait les bras. Mais ils ont au contraire laissé les Niçois revenir au score sur une nouvelle défaillance individuelle et se sont mis en difficulté. Craignant les contres azuréens et déstabilisés par un manque criant de confiance, les coéquipiers de Tony Sylva n’ont ensuite pas su reprendre le match en main et se sont même presque contentés de ne pas perdre.

Les Lillois
Si SYLVA n’est pour rien dans l’égalisation niçoise, on ne peut pas en dire autant de PLESTAN, par ailleurs très fébrile ce soir, à l’image de toute la défense lilloise. OBRANIAK, CABAYE et surtout LICHTSTEINER ont beaucoup tenté, mais sans réellement parvenir à déstabiliser le bloc azuréen. C’est une période difficile que traverse FAUVERGUE qui, malgré son but, n’a retrouvé ce soir ni la confiance, ni le soutien de son public. L’attaquant a multiplié les efforts mais fait preuve d’une maladresse impardonnable à ce niveau. A noter la bonne rentrée de MIRALLAS, dans tous les bons coups en seconde mi-temps.

Les Niçois
Fredéric Antonetti tient son schema de jeu. Le 4-4-2 mis en place par le stratège corse à non seulement permis aux Niçois de contenir les assauts nordistes, mais leur a également offert un bon nombre de situations intéressantes en contre. Très rassurant, LETIZI semble revenu à son meilleur niveau. Il est c’est vrai très bien aidé par une solide défense centrale où KANTE et HOGNON font preuve d’une évidente complémentarité. Si le jeu d’EDERSON connaît pas mal de déchet, la prestation du trio ECHOUAFNI-HELLEBUYCK-BALMONT est des plus encourageante. Devant, KONE a encore beaucoup donné, et BAMOGO pourrait vite redevenir un attaquant dangereux s’il tombait moins facilement.

L’arbitre du match : M.Malige
Match assez tranquille pour Philippe Malige qui a su calmer les esprits lorsque le ton montait et a brillamment évité de sortir un deuxième avertissement lourd de conséquences à l’encontre de Cyril Rool.

Benjamin CABOT
Football365