Nice a ramené un succès logique de son déplacement à Strasbourg (0-1). Un but d’Ederson permet à l’OGC de remonter en 5e position tandis que le Racing poursuit sa dégringolade.
Compte Rendu du match
L’OGC Nice figure parmi les bonnes surprises de la première partie de saison comme l’illustre sa 7e position acquise en partie sur sa série en cours d’invincibilité de neuf matches sans défaite en L1. Mais le départ de cinq éléments à la CAN pourrait être préjudiciables à la formation d’Antonetti. Le Racing est moins pénalisé avec deux joueurs concernés par la CAN mais la situation sportive apparaît comme inquiétante avec une dégringolade progressive au classement après n’avoir remporté que trois matches sur quatorze.
Nice dominateur
C’est sous la fraicheur de la Meinau que l’OGC Nice démarrait son escapade hivernale pour entamer 2008 en s’inspirant de la fin 2007. Les Niçois se montraient les premiers à leur avantage. Sur une balle en cloche, Laslandes trouvait Ederson démarqué face à Cassard mais la reprise du Brésilien était détournée par le portier strasbourgeois (2e). Ederson récidivait quelques minutes plus tard en contraignant Cassard à une nouvelle intervention décisive sur une frappe lourde des 20 mètres (8e). Les mêmes protagonistes se retrouvaient une troisième fois, pour la même conclusion : Cassard sauvait encore son équipe en repoussant du bout des doigts une frappe croisée du Brésilien, préalablement lancé par Laslandes (18e). A la finition, l’intenable Ederson se muait cette fois en passeur lorsqu’il trouvait Hellebuyck au second poteau mais ce dernier manquait sa reprise (27e). L’OGC surmontait sans problèmes le départ de cinq éléments majeurs à la CAN en se procurant les meilleures occasions mais aussi – et surtout – en maitrisant l’essentiel de la rencontre. Le Racing peinait à bousculer la charnière centrale inédite Gace-Yahia de l’OGC. Il fallait attendre la demi-heure pour voir Strasbourg sortir la tête de l’eau. En pivot, Alvaro Santos mettait Johansen sur orbite, lequel expédiait son tir du droit à quelques millimètres des cages gardées par Lloris (30e). Fanchone donnait quelques frissons supplémentaires sur corner en expédiant sa tête de peu au-dessus (37e).
Strasbourg sans panache
Nice démarrait sa seconde période par une mauvaise nouvelle. Antonetti perdait Yahia, blessé après un choc face à Abdessaki. Un coup dur pour l’OGC puisque Yahia, recruté en provenance de Sedan, était censé compenser les départs à la CAN de Kanté et d’Apam. Cela ne déstabilisait cependant pas les Azuréens. Loin de là . Ederson crochetait deux adversaires avant de distiller une frappe sublime en pleine lucarne, imparable pour Cassard (53e, 0-1). L’avantage acquis permettait à l’OGC de fermer boutique défensivement, incité par l’impuissance devant le but du Racing. Avant le match, Strasbourg restait effectivement sur trois rencontres sans inscrire le moindre but dont 120 minutes en Coupe face à Rouen, formation de CFA. Il faudra désormais en comptabiliser un quatrième. La Meinau aura vainement attendu une réaction de ses joueurs, battus tactiquement en long et en large par leurs adversaires. Il y a bien eu ce cafouillage dans la surface sudiste suite à un corner mais Rodrigo voyait sa reprise à bout portant, contrée par Rool sur sa ligne (73e). Strasbourg poursuit ainsi sa dégringolade au classement et commence à regarder vers le bas avec inquiétude alors que Nice fait le chemin inverse et pointe désormais en 5e position.
Le jeu et les joueurs
En raison de nombreuses absences offensives, Furlan revenait à un système en 4-5-1 avec le seul Alvaro Santos en pointe. Ce dernier n’a guère marqué de points en se montrant transparent aux avant-postes. En première période, Cassard s’est montré décisif au cours des situations délicates pour son équipe avant de se montrer impuissant sur une frappe imparable d’Ederson. Prestations très timides de Johansen, d’Abdessaki et de Fanchone, sans grandes inspirations et tous trois sortis en cours de match. Bellaïd et Paisley ont rencontré de nombreuses difficultés face aux assauts niçois. Bon apport offensif de Dos Santos en fin de match mais dont les centres n’ont que trop rarement trouvé preneur.
Côté niçois, Ederson a illuminé la première heure par ses appels et sa qualité technique. Il a fallu un grand Cassard pour empêcher au Brésilien de marquer. Laslandes s’est également montré à son avantage, en étant à l’origine des bons coups par son sens instinctif de la passe. Bamogo a été plus malheureux dans ses tentatives. Dans l’entrejeu, Balmont et Hellebuyck ont multiplié les récupérations. La défense inédite alignée par Antonetti s’est montré à la hauteur. Pour sa seconde titularisation de la saison, Gace a été impérial dans le jeu aérien. Tout comme Yahia, très autoritaire dans ses interventions et propre à la relance, avant de devoir quitter ses partenaires sur blessure. Echouafni a ainsi reculé d’un cran pour démontrer une adaptation immédiate à ce poste.
Flavien Chailleux
Sport24