Nice et un excellent Hugo Lloris ont stoppé la série victorieuse de Saint-Etienne en tenant les Verts en échec à Geoffroy-Guichard (0-0) lors de la 27e journée de Ligue 1. Les Stéphanois conservent leur 10e place au classement, tandis que les Aiglons restent en embuscade en sixième position.
SAINT-ETIENNE - NICE : 0-0
Malgré une première période de haut niveau, confirmant sa grande forme à domicile, Saint-Etienne n'a pu faire mieux qu'un match nul (0-0) face à de valeureux Niçois, toujours présents dans le courage et l'abnégation. Les Verts de Laurent Roussey voient leur série de deux victoires (face à Nancy et à Caen) stoppée par un Hugo Lloris des grands jours. Les Azuréens, toujours sixièmes, surfent sur une vague de trois matches nuls consécutifs à l'extérieur.
"On a vu un gardien aux portes de l'équipe de France." Le compliment vient de Geoffrey Dernis, milieu de terrain stéphanois, une nouvelle fois intenable. Lloris, ancien gardien des Bleuets, fait partie de cette nouvelle génération qui pointe le bout de ses gants, au même titre que Steve Mandanda à Marseille. Dimanche, sa prestation a clairement assuré le point du match nul aux hommes de Frédéric Antonetti. Discret, le portier niçois n'est pas aussi médiatisé que certains de ses homologues mais ses performances ne passent pas inaperçues, et celle-ci, dans le Chaudron, devrait finir de convaincre les derniers sceptiques. Si toutefois il en reste.
Lloris, rempart infranchissable
"Ca a poussé d'entrée, mais je m'y attendais", expliquait Lloris à la fin de la rencontre. "On a été solide et c'est ce que je retiens ce soir", insistait-il, passant sous silence sa performance de haut vol. Souvent sollicité sur des frappes lointaines et aériennes (8e, 10e, 13e) le dernier rempart des Aiglons était rapidement chaud dans cette partie. Mis à contribution d'entrée, il ne baissait néanmoins pas la garde en deuxième période (50e, 84e) pour écoeurer un à un les attaquants stéphanois. Il faisait également merveille sur les tentatives à ras de terre (11e, 70e, 90e) pour inlassablement repousser les assauts sur son but. Une performance époustouflante, pour un point pris au forceps sur un terrain où il est difficile d'évoluer.
Avant ce match, les hommes de Laurent Roussey avaient les faveurs des pronostics avec un bilan plus que positif à domicile (8 victoires, 3 nuls, 1 défaite). Un bilan qui met encore plus en relief la performance de Niçois accrocheurs comme à l'accoutumée. A l'image de Balmont et Hellebuyck, précieux dans l'entrejeu, les Niçois n'ont fait que résister aux incessantes vagues vertes, même si l'ancien Parisien aurait mérité d'ouvrir le score sur une frappe improbable de 35 mètres qui trouvait la barre transversale et le poteau de Viviani (2e). Hormis ça ? Rien. Feindouno, en maître de cérémonie, donnait le "la" à une équipe stéphanoise joueuse et appliquée.
Pas encore guéri d'un mois de janvier pénible, le onze du Forez avait deux visages dans cette rencontre. Très séduisante en première période, l'ASSE enflammait Geoffroy-Guichard, mais butait constamment sur le futur homme de la rencontre. Dernis, Feindouno et Gomis donnaient le tournis à l'arrière-garde azuréenne, pourtant extrêmement expérimentée et l'on n'était pas loin du hold-up lorsque les deux équipes rejoignaient les vestiaires sur le score de 0-0.
La seconde période fut moins enthousiasmante. La remontée du bloc défensif niçois perturbait les Verts, qui devaient attendre la toute fin de rencontre pour jeter leurs dernières forces. Cette partie peut laisser des regrets aux pensionnaires du Chaudron, au regard notamment des occasions et de la dépense d'énergie. Sans pour autant dramatiser, ce match nul n'arrange pas Laurent Roussey. Son équipe rendra visite à l'OM lors de la prochaine journée, un déplacement périlleux, pour une des moins bonnes formations du championnat à l'extérieur.
Alexandre WALRAEVENS
Eurosport