Lorient a retrouvé la voie du succès hors de ses bases en remportant une seconde victoire en déplacement de la saison à Nice (1-2). En revanche, Les Aiglons restent au ralenti.
Compte Rendu du match
Si l’affrontement entre Nice (5e) et Lorient (8e) restait un duel de première partie de tableau, cela ne masquait cependant pas la méforme du moment des deux équipes. Les Aiglons ont mis un terme à une série de sept matches sans succès le week-dernier à Metz (1-2). De leur côté, hormis une élimination en Coupe face à Metz (0-1), les Merlus restaient sur quatre matches sans succès et une stérilité offensive à l’extérieur depuis novembre dernier.
Vahirua comme chez lui
Stérile en déplacement depuis quatre mois, Lorient démontrait un visage conquérant dès les premières minutes et ce, en tirant profit de l’organisation hésitante du dispositif niçois. Ce balbutiement permettait aux Merlus d’instaurer une pression sur les cages de Lloris qu’ils ne relâcheront qu’après avoir concrétisé ce temps fort par un but. Ce que fit Vahirua, à la réception d’un centre de Morel, d’une demi-volée du point de penalty qui trompait Lloris (10e, 0-1). Menant au tableau d’affichage, les hommes de Gourcuff cédaient alors le contrôle du jeu à des Aiglons peu inspirés balle au pied. Outre une tête non cadrée de Bamogo sur corner (32e), c’est de loin que Nice donnait du travail au portier lorientais par l’intermédiaire de Balmont, qui mettait Audard à la parade sur des missiles des 25 mètres (26e, 31e, 45e). Malgré ces opportunités, les Aiglons multipliaient les pertes de balle dans l’entrejeu. Des erreurs qui n’étaient pas loin d’être payées cash par la défense niçoise et transformées par Vahirua (28e) puis Saïfi (44e). Mais les deux compères frôlaient la transversale sur leurs tentatives. Des frayeurs qui justifiaient en partie les sifflets descendant du public du Stade du Ray, mécontent du jeu proposé par les siens au moment de la mi-temps.
Saïfi répond à Koné
Les supporters de l’OGC n’étaient pas les seuls mécontents de la prestation des locaux : Antonetti l’était tout autant et décidait de revoir sa formule pendant la pause. Nice repassait à un 4-4-2 avec l’entrée d’Hellebuyck au lieu du 4-3-3 de la première période fatale à Bamogo. Lien de causalité ou non, Koné remettait rapidement les compteurs à égalité en profitant d’un contre pour crocheter deux défenseurs adverses avant d’ajuster Audard (49e, 1-1). L’Ivoirien manquait de réaliser coup double quelques instants plus tard en voyant son lob sur Audard sauvé sur la ligne par Morel (55e). Mais la reprise en trombe de l’OGC ne se confirmait au delà de l’heure de jeu. Les Merlus profitaient de la baisse du rythme de la rencontre pour sortir la tête de l’eau. Mieux, ils reprenaient même l’avantage. Sur un énième ballon perdu dans l’entrejeu par Nice, Lorient lançait son contre sur le côté droit où Marchal trouvait Saïfi au premier poteau. Ce dernier déviait sa tête au fond des filets de Lloris (70e, 1-2). Cette fois, les hommes de Gourcuff tenaient jusqu’au bout leur avantage au score, sachant maîtrisés sans grandes contraintes des Aiglons qui confirment ainsi leurs difficultés à domicile. A l’inverse de Lorient qui remporte son second succès à l’extérieur de la saison.
Le jeu et les joueurs
Antonetti a alterné en vain entre différentes formules. Il a débuté la partie en alignant son équipe en 4-3-3 en première mi-temps avant de remplacer Bamogo pour Hellebuyck pour passer en 4-4-2. Dans le premier système, l’ancien Marseillais est apparu à la peine, ne trouvant pas l’intervalle pour se montrer entreprenant. A ses côtés, Laslandes n’a guère été plus en vue. En revanche, Koné a su élever son niveau de jeu en seconde période pour égaliser et bousculer l’ensemble de la défense bretonne. Echouafni est passé à côté de son sujet dans l’entrejeu en multipliant les pertes de balle, tout comme Jeunechamp sur le couloir droit. Balmont a alterné entre le bon et le moins aux côtés d’un Hellebuyck à peine rétabli.
Côté lorientais, le bilan individuel et collectif est en revanche positif. Depuis sa victoire au Parc mi-août, Gourcuff a vu son équipe réaliser ce qui peut s’apparenter à un match référence à l’extérieur. Vahirua a été l’un des bourreaux de son ancienne équipe en ouvrant la marque avant de disparaître du circuit en seconde période. Le Tahitien peine à fournir une prestation accomplie sur 90 minutes. A l’inverse de Saïfi, encore décisif ce soir. Le danger pour Nice est essentiellement venu de l’axe où Abriel a régné en maître dans l’entrejeu. Car sur les ailes, Hautcoeur a été inconstant tandis que Jouffre n’a pas su faire oublier Le Pen. Défense solide de Marchal et de Jallet devant un Audard toujours aussi sûr dans ses prises de balle.
Flavien Chailleux
Sport24