Neuf ans après Gueugnon, un autre club de Ligue 2 s'est qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue. Vannes a déjoué tous les pronostics et a validé son billet sur le terrain de Nice, qu'il a battu au bout du suspense lors de la séance des tirs au but (1-1, 4-3 t.a.b.). Un authentique exploit pour un club qui évoluait encore en National il n'y a pas si longtemps. Le 25 avril, les Bretons fouleront pour la première fois la prestigieuse pelouse du Stade de France, contre le PSG ou Bordeaux.
Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. Vannes participe pour la première fois à cette compétition, qui pourrait bien lui ouvrir les portes de la Coupe de l'UEFA la saison prochaine. Le club morbihannais en Coupe d'Europe, ce n'est peut-être pas une blague. Et avant Nice, les Bretons avaient déjà plié en deux Valenciennes, Auxerre et Metz. Une telle série de performance est tout sauf un hasard. Au Stade du Ray, les deux équipes ont livré un vrai combat physique et tactique, sous des trombes d'eau et sur une pelouse boueuse. Un vrai temps breton qui n'a pas avantagé les Niçois. Vannes a réussi le match quasi parfait, un mélange de solidité défensive, de maîtrise et de réalisme glacial. En première période, Nice a logiquement dominé les débats mais aucune de ses tentatives n'a fait mouche. Faé (3e), Mouloungui (11e), Hellebuyck (16e) ont donné l'illusion que le Gym n'était pas là pour rigoler. Mais il a quand même fallu attendre la 38e minute pour apercevoir une occasion azuréenne digne de ce nom. Sur un coup franc, David Hellebuyck a vu sa tentative échouer sur la transversale...
Les Aiglons ont tout raté
La chance des Niçois était passée et c'est motivés plus que jamais que les Vannetais ont abordé la seconde période. Bien en place, les Bretons ont décidé de jouer leur chance à fond. A l'heure de jeu, ils ont créé un premier séisme en ouvrant le score d'un contre rondement mené. Parti de loin, Gimbert s'est retrouvé face à Letizi, qui a repoussé bien malgré lui le ballon dans les pieds de Khiter. Le joueur prêté par Valenciennes n'a pas manqué l'opportunité de rapprocher son club du Stade de France. Plus les minutes ont passé et plus l'incroyable qualification a pris forme. Mais, paradoxalement, c'est quand Nice n'y croyait plus que Ben Saada, qui venait de remplacer Mouloungui, a remis les compteurs à zéro. L'ancien Bastiais, bien décalé par Hellebuyck, a enfin trouvé le chemin des filets d'un tir croisé (88e, 1-1).
Lors de la prolongation, Vannes a tenu la baraque face à la révolte niçoise. Revenus de loin, les joueurs d'Antonetti ont eu les occasions pour passer mais Rémy n'a pas connu sa réussite habituelle. Il a touché le poteau une première fois (91e) avant une frappe stoppée par Revel (99e) et un centre tir que personne n'a dévié (120e). La balle de match était passée et la loterie des penalties a souri aux fringants Vannetais. Ils n'ont raté qu'un tir quand Nice en a manqué deux. Jour de gloire pour Christophe Revel, le gardien morbihannais. La doublure de Costil a magnifiquement stoppé le tir de Rémy, le buteur-star, avant que Rool, le capitaine, n'envoie le ballon sur la transversale. Toute l'impuissance du Gym est symbolisée là . Mais il n'y a rien à dire, Vannes a mérité sa qualification, tout simplement historique.
D. Mi.
L'Equipe