Nice n’arrive plus à gagner à domicile et concède le nul face à Monaco (0-0). Butant tout au long du match sur le roc monégasque, les Aiglons n’avancent pas davantage au classement.
Compte Rendu du match
L’heure du rachat sonnait pour Nice et Monaco lors de ce derby azuréen. En proie au doute après une série de mauvais résultats, les deux formations avaient l’occasion de se racheter au cours de ce match de gala. Surtout que les Aiglons n’étaient pas encore décrochés des places européennes et pouvaient s’en rapprocher. Quant aux hommes de Ricardo, la zone rouge était toute proche et la pression du maintien les obligeait à rester vigilants.
Equilibre parfait
L’entame de partie était plutôt timide avec deux équipes bien organisées qui ne laissaient que très peu d’espaces. Les locaux se montraient malgré tout les plus menaçants. Bamogo allumait la première mèche sur une action individuelle mais Ruffier répondait présent (3e). Le portier monégasque devait ensuite s’employer devant l’échappée de Rémy, qui le dribblait mais ne parvenait pas à redresser la course du ballon (9e). Après un début de partie difficile, les Monégasques tentaient de mieux poser le ballon mais n’arrivaient pas cependant à inquiéter Ospina, hormis sur un coup franc lointain de Mollo déposé sur la barre (20e), ou une frappe de Lolo, consécutive à un corner, qui fuyait de peu le cadre (29e). Chacun avait sa période puisque les Niçois reprenaient ensuite leur domination pour maîtriser le dernier quart d’heure du premier acte. Mais le danger venait essentiellement des coups de pied arrêtés de Hellebuyck. Sur le premier, Echouafni manquait de peu l’ouverture du score de la tête (38e), alors que Modesto était obligé de dégager le deuxième devant la menace Rémy (40e). Sur le dernier avant la pause, Ruffier était mis à contribution et dégageait in-extremis sur sa ligne (45e).
Monaco à dix
Au retour des vestiaires, Ricardo modifiait ses plans et passait en 4-4-2 avec l’entrée de Licata à la place du jeune milieu, Haruna. Sur son premier ballon, l’ancien Bastiais tentait sa chance des 25 mètres mais sa frappe manquait de précision (47e). Réputé pour être un entraîneur frileux, Ricardo démontrait le contraire en alignant quatre attaquants avec une volonté constante d’aller de l’avant. Mais cela laissait logiquement pas mal d’espaces dans l’entrejeu, ce dont profitait les Niçois pour se projeter vite vers l’avant. Rémy était à la finition à chaque fois mais ses tentatives manquaient de puissance pour inquiéter Ruffier (56e, 62e, 65e). Les hommes d’Antonetti dominaient globalement une équipe princière pas mal tournée vers l’offensive avec des éléments qui en oubliaient de se replier. Ce n’est pas deux tentatives hors cadre de Lolo (68e) et Gakpé (70e) qui perturbaient un OGCN plutôt dominateur dans les duels. Le dernier quart d’heure était d’ailleurs à sens unique, les locaux ayant la tâche facilitée par l’expulsion de Mongongu (76e). Dans la foulée, Ruffier était obligé de réaliser une parade réflexe devant la déviation de… Leko qui manquait de tromper son propre gardien (76e). Le portier de l’ASM était ensuite vigilant devant les tentatives de Modeste (89e, 90e), fraîchement entré en jeu, puis voyait avec soulagement Rémy manquer la balle de match en envoyant sa frappe au ras de son poteau (90e+3). Les deux équipes se quittaient donc sur cette prestation bien terne et stagnent au classement.
Le jeu et les joueurs
Dans leur dispositif habituel, les Niçois ont livré une prestation inégale avec pas mal d’imprécisions dans leur jeu. Rémy fit une nouvelle fois étalage de toutes ses qualités techniques, de même que Traoré, même si ce dernier manqua de lucidité dans ses transmissions. Hellebuyck brilla par ses coups de pied arrêtés, tandis que derrière, la charnière Kanté-Hognon connut des problèmes logiques avant de mieux finir la rencontre.
L’ASM a encore une fois montré ses insuffisances au niveau du collectif. La formation de Ricardo a manqué de liant pour inquiéter davantage Nice. Parmi les satisfactions, on peut tout de même noter la prestation vivante de Mollo, la grosse performance de Gosso dans l’entrejeu mais surtout un Ruffier solide dans son but qui découragea les locaux. Mongongu et Leko se distinguèrent, quant à eux, par leur agressivité trop importante.
Teddy Vadeevaloo
Sport24