Sainté enterre Nice

Didier Ollé-Nicolle est attendu pour jeter l'éponge. Deux jours après le départ de Maurice Cohen de la présidence, l'OGC Nice a été balayé par l'AS Saint-Etienne dans le Chaudron (4-1), mercredi, dans le cadre des 16e de finale de la Coupe de la Ligue. Un doublé de Bergessio (22e et 79e) et des buts de Sanogo (27e) et Landrin (36e) ont permis aux Verts de Perrin de retrouver le sourire, eux qui végètent encore dans la zone en Ligue 1. Le club de la Côte d'Azur, dans la même situation en championnat, est en pleine crise et son entraîneur pourrait rapidement démis de ses fonctions.

A quoi peut bien servir un premier tour de la Coupe de la Ligue ? Bien évidemment à se qualifier pour les huitièmes de finale de cette compétition décriée, mais également pour se rassurer entre deux levées de Ligue 1. L'AS Saint-Etienne en a ainsi profité pour retrouver le sourire et montrer à qui veut l'entendre que ses résultats sont peu représentatifs des efforts collectifs produits. Le jeu s'en est d'ailleurs ressenti à Geoffroy-Guichard.

Sanogo-Bergessio, duo de feu !

Tous deux arrivés sur le tard lors du mercato estival, Gonzalo Bergessio et Boubacar Sanogo ont démontré qu'ils sont en train de devenir un redoutable duo d'attaque dans l'hexagone. Déjà, samedi dernier, lors du nul rageant contre Auxerre (1-1), l'Argentin avait inscrit son premier but en Europe sur une remise de l'Ivoirien. Ce dernier faisait un festival sur l'aile droite avant de centrer. Le ballon, contré par Cantareil, parvenait au second poteau à Bergessio, qui ouvrait la marque de la tête (1-0, 22e). C'était autour du joueur recruté au Werder Brême de trouver le chemin des filets, en force malgré un angle fermé (26e, 2-0).

Le Chaudron appréciait et les Verts déroulaient, développant quelques fois des actions d'une rare qualité. Dans la surface, Bergessio remisait pour Landrin, dont la tentative du gauche faisait mouche (36e, 3-0). Lionel Letizi vivait un cauchemar et le duo Bergessio-Sanogo continuait à faire le spectacle. Le premier secouait le poteau (40e), alors que Sanogo voyait sa tête s'écraser sur la transversale (55e). Lors d'une seconde période moins virevoltante mais maîtrisée, Bergessio s'offrait finalement son doublé (79e, 4-0), bien servi par Mirallas (entré en jeu). L'ancien de San Lorenzo aurait même pu faire le triplé mais Letizi était à la parade (84e).

Les Aiglons sous l'eau

En fait, l'OGC Nice n'a jamais existé, notamment à cause d'une défense d'une médiocrité indigne de la Ligue 1, composée de joueurs qui n'ont tout simplement pas le niveau (Paisley, Mabiala et Cantareil). L'entrejeu (Faé, Sablé et Hellebuyck), d'habitude si compacte et organisateur, n'arrivait à rien, d'autant que Poté et Mounier, sur les ailes, étaient inexistants. Loïc Rémy était le seul à se démener. L'international français aurait pu relancer son équipe mais perdait son face à face avec Planté (41e). Le remplaçant de Janot s'imposait ensuite devant Mouloungui (56e), entré en début de seconde période, mais ne pouvait rien face à Rémy, après un bon travail de Bamogo (4-1, 84e).

Avec une telle prestation malgré les habituels titulaires alignés, Didier Ollé-Nicolle peut s'inquiéter pour son poste d'entraîneur. Logiquement, l'ancien technicien de Clermont devrait suivre le même chemin que son ancien président, Maurice Cohen, qui a abandonné lundi. Les Aiglons, avant-derniers en championnat après 4 défaites consécutives, doivent retrouver l'envie et le plaisir de jouer au ballon rond. Ce sera certainement sous les commandes d'un entraîneur plus expérimenté.