Recruté l'été dernier, Fabian Monzon s'est immédiatement imposé comme un titulaire indiscutable au sein de l'OGC Nice, qui reçoit Caen ce samedi (19h00).
Fabian Monzon appartient à la catégorie des belles trouvailles. Celles qui valident le travail effectué en amont et qui remportent immédiatement les suffrages auprès des supporters. En tête des ventes de maillot avec Anthony Mounier, l'Argentin a conquis son public à la vitesse de ses déboulés côté gauche, à mille à l'heure. Une adaptation logique selon Eric Roy, à l'origine de sa venue : «C'est un écorché vif qui marche beaucoup à l'affectif. La colonie de Sud-Américains (Civelli, Ospina et Fernandez) l'a aidé à s'intégrer très rapidement. Il a aussi appris très vite le français. Sur le terrain, il s'en sort bien car il va vite, possède un super timing et un pied gauche capable de délivrer des bons centres et de frapper fort. Il n'a pas vraiment de défauts».
Roy : «J'ai tanné tout le monde au club pour qu'on fasse l'effort financier.»
Un portrait idyllique de la part de l'ancien coach azuréen, tombé sous le charme de l'international argentin (7 sélections) dès l'été 2010 : «Je cherchais un vrai spécialiste du poste d'arrière gauche. Je savais que je trouverais ce que je voulais en Amérique du sud et particulièrement en Argentine où les joueurs sont plus adaptés au jeu européen et ont cette grinta. On a commencé à le suivre lui et d'autres comme Mareque, aujourd'hui à Lorient. J'ai vu tous ses matches pendant un an, j'ai vainement essayé de le faire venir l'hiver dernier de Boca et il était devenu une priorité pour moi. J'ai tanné tout le monde au club pour qu'on fasse l'effort financier (2 millions d'euros)». Arrivé dans un club en grande difficulté, Monzon «ne peut pas totalement s'épanouir et se lâcher» mais luttera comme ses coéquipiers pour maintenir Nice (19e), qui jouera gros ce samedi contre Caen (15e), en Ligue 1.
«Pas question qu'il s'en aille»
Joueur de champ le plus utilisé cette saison en Championnat (22 matches sur 24) et tireur de coups de pied arrêtés hors-pair, le champion olympique 2008 sera l'un des premiers noms que Marsiglia couchera sur sa composition de départ. Une évidence qui a attiré les scouts d'Arsenal dans les travées du Ray l'hiver dernier : «On a entendu comme tout le monde quelques rumeurs mais aucune offre ou proposition n'est arrivée. De toute façon, il n'était pas question qu'il s'en aille cet hiver et ce sera la même chose l'été prochain poursuit Roy. Il a besoin d'encore une année chez nous pour parfaire son éducation européenne et peut-être qu'après il ira voir ailleurs». Cependant, en cas de descente en Ligue 2, il faudra se montrer très persuasif pour retenir un joueur surveillé et convoité par beaucoup.
Alexandre METIVIER
L'Equipe